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Commentaire de poetiste

sur Bilan des "années Mitterrand" : conférence de Jean-Luc Mélenchon


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poetiste 12 mai 2011 23:37

Une idole

 

La religion socialiste ressort ses idoles. Certes, Miterrand n’était pas un quelconque président, il en avait l’étoffe et le machiavélisme qui convient à la fonction dans un monde politique qui ne fait jamais sa légitime place à la vérité. (Dixit : De Gaulle).

Miterrand était un homme cultivé, on peut regretter ça, en avoir la nostalgie dans le contexte actuel. Cependant, le culte qu’on lui voue a quelque chose de « gaullien » qui ne va pas bien avec une politique de gauche, censée être révolutionnaire.

Le petit Jospin est le premier à faire son panégyrique, pourtant Miterrand ne l’appréciait pas bien mais en politique, il faut rester dans le rang ; c’est l’électeur qui décide et lui aussi a besoin d’une idole, il ne faut pas le contrarier.

Nous avons une gauche très conventionnelle, une gauche molle, électoraliste mais certainement pas une gauche révolutionnaire. Le pouvoir est à l’argent et cette gauche ne saura le lui ravir.

Ce personnalisme socialiste est une espèce de bouée de sauvetage à laquelle on se raccroche quand le bateau a sombré. Ce n’est pas une idole qui vient à manquer mais une idéologie plus en faveur des plus démunis en notre douce France et le parti socialiste n’a pas l’énergie et la conviction suffisante pour nous la proposer.

La confusion est semée depuis longtemps du fait que le parti socialiste s’est laissé atteindre par mimétisme à une idéologie de droite, libéralisme économique qui en arrange bien quelques uns, disons : une minorité.

Rien ne ressemble plus à une élite de droite qu’une élite de gauche et des gars comme Mélenchon tentent de sortir de cette glu, gênés qu’ils sont aux entournures.

On peut attendre longtemps un « printemps révolutionnaire de gauche ». La démocratie n’est pas une aspiration dans un pays de consommateurs et d’enfumage médiatique.

Il y a des non-dits et une aboulie qui ne peuvent que désespérer ceux qui ont soif de vrai socialisme dans le parti socialiste et des luttes intestines comme cerise sur le mauvais gâteau.

Ah ! Le pouvoir ! Ah ! L’argent ! Ah ! Le non partage et la sourde oreille ! Ah ! Socialiste ! Le culte de la personnalité ne te donne pas l’identité à laquelle on s’attend d’un parti du peuple.

Et le pire, la sanction, c’est que le populisme d’extrême droite vient détourner les aspirations de ce peuple en manque de vérité.

De profundis, parti socialiste ou printemps comme de l’autre côté de la Méditerranée ? Il n’est plus le temps d’usurper le mot « socialiste », le peuple souffre de relégation, de votre impuissance dont il hérite.

Toutefois,Mélenchon a des accents de vérité et nous ferait croire que rien n’est perdu, que le socialiste partageur existe encore. Un bravo pour le discours.

 

 

 


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