Une idole
La religion socialiste ressort
ses idoles. Certes, Miterrand n’était pas un quelconque président, il en avait
l’étoffe et le machiavélisme qui convient à la fonction dans un monde politique
qui ne fait jamais sa légitime place à la vérité. (Dixit : De Gaulle).
Miterrand était un homme cultivé,
on peut regretter ça, en avoir la nostalgie dans le contexte actuel. Cependant,
le culte qu’on lui voue a quelque chose de « gaullien » qui ne va pas
bien avec une politique de gauche, censée être révolutionnaire.
Le petit Jospin est le premier à
faire son panégyrique, pourtant Miterrand ne l’appréciait pas bien mais en
politique, il faut rester dans le rang ; c’est l’électeur qui décide et
lui aussi a besoin d’une idole, il ne faut pas le contrarier.
Nous avons une gauche très
conventionnelle, une gauche molle, électoraliste mais certainement pas une
gauche révolutionnaire. Le pouvoir est à l’argent et cette gauche ne saura le
lui ravir.
Ce personnalisme socialiste est
une espèce de bouée de sauvetage à laquelle on se raccroche quand le bateau a
sombré. Ce n’est pas une idole qui vient à manquer mais une idéologie plus en
faveur des plus démunis en notre douce France et le parti socialiste n’a pas
l’énergie et la conviction suffisante pour nous la proposer.
La confusion est semée depuis
longtemps du fait que le parti socialiste s’est laissé atteindre par mimétisme
à une idéologie de droite, libéralisme économique qui en arrange bien quelques
uns, disons : une minorité.
Rien ne ressemble plus à une
élite de droite qu’une élite de gauche et des gars comme Mélenchon tentent de
sortir de cette glu, gênés qu’ils sont aux entournures.
On peut attendre longtemps un
« printemps révolutionnaire de gauche ». La démocratie n’est pas une
aspiration dans un pays de consommateurs et d’enfumage médiatique.
Il y a des non-dits et une
aboulie qui ne peuvent que désespérer ceux qui ont soif de vrai socialisme dans
le parti socialiste et des luttes intestines comme cerise sur le mauvais
gâteau.
Ah ! Le pouvoir !
Ah ! L’argent ! Ah ! Le non partage et la sourde oreille !
Ah ! Socialiste ! Le culte de la personnalité ne te donne pas
l’identité à laquelle on s’attend d’un parti du peuple.
Et le pire, la sanction, c’est
que le populisme d’extrême droite vient détourner les aspirations de ce peuple
en manque de vérité.
De profundis, parti socialiste ou
printemps comme de l’autre côté de la Méditerranée ? Il n’est plus le
temps d’usurper le mot « socialiste », le peuple souffre de
relégation, de votre impuissance dont il hérite.
Toutefois,Mélenchon a des accents de vérité et nous ferait croire que rien n’est perdu, que le socialiste partageur existe encore. Un bravo pour le discours.