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Commentaire de Sandeman

sur Mariage homosexuel : "pourquoi pas la polygamie !", demande Marine Le Pen


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Sandeman Sandeman 15 juin 2011 16:21

L’humiliation et le désarroi sont devenus si grands dans nos sociétés que notre civilisation n’a pas d’autres moyens que de restaurer le narcissisme collectif : gay pride, catho pride, techno parade, gay games etc. Dans ce que Philippe Muray nomme le totalitarisme de la festivocratie, il est celui qui, à mon sens, a le mieux repéré et analysé les nouvelles normes en vigueur apparues dans nos sociétés. Le mariage homosexuel, dans ce qu’il (Muray) appelle la théâtralisation des relations sociales, est loin d’être un acte libertaire à l’eau de rose comme on pourrait le croire, ce mariage est plutôt tout le contraire. Cela a commencé avec la féminisation des noms, dont il était pourtant aisé de démontrer l’absurdité, et qui n’avait pas pour but de faire coïncider le langage avec la division des sexes mais plutôt avec leur effacement. Sur ce coup-là, on remerciera cette tête à claque de Ségolène Royal. La civilisation nouvelle, pour se débarrasser de l’humanité, s’emploie donc activement à l’hermaphroditiser : effacement de la très vieille loi œdipienne (porte ouverte au matriarcat), destruction de la fonction paternelle, réduction à néant de la différence sexuelle et triomphe de la vision infantile du monde. Et c’est à cela aussi que l’on s’adonne (effacement de l’être) lorsque, à l’occasion d’un crime, on fait ressortir que la victime était homosexuelle avant d’être une personne humaine. Bernard de Mandeville insistait sur le fait que les civilisations les plus prospères ne sont jamais fondées sur la vertu mais sur le vice. Hors, jamais aucune autre civilisation que la notre s’est autant activée à effacer les différences, qui sont, faut-il le rappeler, les conditions nécessaires à l’exercice de la pensée critique la plus minimale. Toutes les sociétés à travers les siècles ont très mal vécu ce fardeau d’avoir à affronter la réalité de la différenciation sexuée. La notre est la première à décider simplement de ne plus la vivre du tout. Pire qu’une régression, nous voilà face à un nihilisme indifférenciateur dont on remerciera ici ou là les chantres de la tolérance universelle. Tolérance qui elle-même est un dogme new-age uniculturel voué au seul et unique plaisir de l’individu. En croyant défendre un droit, une différence, le couple homo ne fait donc qu’effacer par le mariage, ce qu’il revendique et s’invite à venir disparaitre dans le nouveau mensonge économico-culturel où il est interdit de ne pas s’amuser. Rendre le sexe neutre, ensuite neutraliser l’humain. Muray démontre aisément que la neutralité libidinale appartient désormais aux nouvelles normes du capitalisme et fait vendre d’avantage : on le voit encore ici avec le nouveau scandale de la pub pour le savon AXE.
http://www.24heures.ch/vaud-regions/lausanne-region/pub-axe-fait-mousser-feministes-2011-06-14

 Dans ce qu’il nomme également la "Californisation de la société", la subversion est le nouveau moyen de domination. La gouvernance mondiale imposera le mariage homosexuel en France, parce que ce plan entre dans la suite logique de la destruction des peuples et des nations. Faire passer les étreintes brutales et jouissives d’un coït pour un service rendu à l’espèce humaine, voilà un programme alléchant.

PHilippe Muray : "Après l’histoire"
ISBN :  978-2-07-078383


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