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Commentaire de Walid Haïdar

sur Transfert de Richesse


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Walid Haïdar 16 juillet 2011 20:18
Je vis heureux (à la misère des autres près) et prospère, sous le soleil, je mange à ma faim, je lis, j’écoute de la musique, j’aime, je ris, je danse, j’apprend les mathématiques et les enseigne, et je constate la misère autour de moi (au Sénégal), et l’apathie des gens qui croient que l’ordre établi est raisonnable et immuable, et ne s’organisent pas pour le changer, jusqu’à ce que n’en pouvant plus, ils s’organiseront pour le saigner.

Je pense qu’il serait plus raisonnable de libérer les hommes de votre tyrannie artificielle que de les y laisser pourrir jusqu’à ce qu’ils se sentent obligés de venir vous égorger.

Vous voyez, le plus violent n’est pas celui que vous pensiez. Ceci étant, j’aurai toujours plus de patience avec des élèves médiocres qu’avec des ânes aguerris, qui arrivent à se convaincre et cherchent à convaincre les autres, de leur réalité individuelle.

Vous n’existez pas en dehors de la société et du monde qui vous a constitué, et vous n’y échapperez pas après avoir, mesquin, chipé une vulgaire part de gâteau.

C’est pas comme ça que ça marche. Nous avons besoins de financer des écoles, et des biens publics, et à partir du moment où ces biens sont constitutifs d’un corps large, ce corps est bien commun, public, et doit donc se plier à la loi démocratique.

Celui ou les quelques uns qui posséderaient l’eau, ou les routes, ou les chemins de fer, ou les écoles, ou l’armée, posséderaient évidemment un pouvoir qui empiète sur la liberté des autres, et des générations futures. Il faut donc taxer, d’une manière ou d’une autre, ou à la source, pour financer la collectivité de ces propriétés, démocratiquement.

Mon mépris pour vous est encore plus fort que celui que j’ai pour les racistes et autres sectaires. Parce que la patrie d’où vous excluez les autres, c’est vous-même et vos proches, et elle est donc encore plus ridicule et minable, insignifiante. Mais bon, vous savez très bien que sans le gros oeuvre (matériel et intellectuel), érigé par nos aïeux à tous, et non par vous-même, vous seriez bien peu de choses, pourtant vous rechignez à contribuer à l’entretien, le développement, le remplacement de ces ouvrages qui font la dignité de l’homme.

Cette dénonciation du prélèvement publique est d’une vanité incommensurable, et d’une profondeur philosophique nulle. C’est une loi qui vous prend, c’est une autre loi qui vous a permis d’avoir, n’en abolissez aucune ou les deux, mais pas uniquement celle qui vous arrange. Après avoir pleuré l’injustice que constitue la taxe, évertuez-vous donc à constater l’étendue de l’escroquerie qui vous fait si riche comparé à l’immense majorité du reste de l’humanité.

Vous n’êtes pas rendu, et en attendant vous parlez la langue d’un petit escroc.

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