Concernant la lutte des classes, elle n’est pas
manichéenne. C’est juste l’observation d’une constante dans l’Histoire.
C’est une dynamique sociale première. Il n’y a pas à être pour ou
contre. C’est un moteur. De mon point de vue, c’est une vision déformée de l’histoire. Ce qui a réellement révolutionné les conditions de vies, c’est la douceur des moeurs, la politesse, la galanterie, la vertu.
Quand les espagnols sont arrivés à Mexico, les Aztèques pratiquaient le sacrifice humain (ils croyaient que le Soleil avait besoin de sang pour ne pas cesser de briller).
Il suffit de lire les correspondances des inventeurs de la révolution scientifique tels Fermat, Leibniz, Pascal : des gens très charitables, sincères et dévoués.
Ce qui a permis le progrès social, c’est la
compassion réciproque, aboutissant à une société adoucie, ordonnancée à construire l’avenir grâce au travail (Politesse, galanterie,...etc).
Toute cité divisé par elle-même périt.
Bref, la lutte des classes est un mythe qui confine au manichéisme.
Le manichéisme, c’est : la lutte du bien contre le mal produit l’homme.
Le marxisme, c’est : la lutte des prolétaires contre les bourgeois produit l’histoire.
C’est l’idée que 2 substances antagonistes en lutte produisent.
C’est ce que je nomme polémosophies (croire que l’on peut tirer des habiletés particulières - sophia - par une lutte - polémos). Je n’y crois pas. Ce qui produit le meilleur, c’est l’amour, la compassion réciproque.
Cette idéologie manichéenne, celle de lutte des classes, miroir déformant de la réalité historique, vient saper les conditions morales et politiques de la société, en y produisant des défauts de compassions.
Au contraire, il faut que
les ouvriers aiment leurs patrons,
tout autant que
les patrons aiment leurs ouvriers.
Les problèmes ne sont pas matériels, mais moraux.
Changer les superstructures ne change rien si l’homme qui en use est mauvais.
Les hommes doivent sans cesse se remémorer ce qu’est la vertu.
L’homme a un problème moral. C’est le soin donné à l’infrastructure morale du vivre ensemble (= conditions morales et politiques, optimisée par la compassion réciproque), qui portera les meilleurs fruits.
C’est du moins ce que je crois aujourd’hui.
a) Soit les conditions matérielles engendrent les conditions morales.
b) Soit les conditions morales engendrent les conditions matérielles
c) Soit c’est la lutte entre substances antagonistes qui engendre.
d) Soit c’est l’amour entre substances complémentaires qui engendre.
Les marxistes opteront pour a) et c), j’opte pour b) et c).
Mieux vaut poser l’alternative sous cette forme qu’avec ces deux fausses substances ou catégories politiques, présentées d’ailleurs ici en lutte manichéenne, que sont révolutionnaires / réactionnaire. C’est bien plus compréhensible à mon avis.