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Commentaire de ffi

sur Pourquoi je ne vote pas ?


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ffi 6 avril 2012 13:39

1°/ il est évident que le système actuel se limite à proposer pour chaque citoyen la possibilité de faire périodiquement un voeu sur qui le représentera, le représentant étant généralement, du fait du coût de l’élection, une marionnette au services d’intérêts puissants. Il apparait aujourd’hui, en effet, que le citoyen ne sait plus à quel candidat se vouer, et qu’il perçoit, quoique de manière confuse, qu’il ne vit pas vraiment en démocratie.
 
2°/ Quel que soit le mode de désignation des représentants, par computation des voeux du peuple, ou par tirage au sort ("à la Chourad"), il apparaîtra que ce sera toujours le gouvernement qui gouvernera et toujours le peuple qui sera gouverné : la démocratie est un faux mot, c’est une utopie impossible.
 
3°/ Pour que les gens soient pris en compte sur les décisions politiques, tout repose donc sur les principes suivis par les gouvernants, c’est-à-dire : Leur amour du peuple ; Par ceci, leur capacité à se mettre à son écoute ; Par cela, leur volonté de déléguer à certaines parties du peuple la gestion directe de ses intérêts, en assurant l’exécution de ces décisions. Peu importe donc le système de désignation du chef de l’état.
 
4°/ Le système représentatif universel est mauvais, car il est faux. Le peuple est travaillé par une multitude d’intérêts contradictoires, que la politique a justement pour but d’harmoniser. Le représentant, issu de la computation universelle des voeux, devrait donc représenter les contradictions du peuple en lui-même, ce qui est impossible, n’étant qu’un seul. Le représentant optera donc généralement pour un parti, ce qui induira la non-représentation d’une partie du peuple, sa partie minoritaire. C’est de la majoritocratie.
Mieux vaudrait encore que chaque candidat à la députation soit envoyé à l’assemblée, le poids de son vote étant fait proportionnel à son score électoral.
 
5°/ Le système gauche-droite est mauvais, car il est faux. Il se fonde exclusivement la contradiction de l’intérêt de classe (vis-à-vis du contrat de travail). Or, au sein d’une même classe, il y a encore d’autres intérêts contradictoires : les patrons banquiers n’ont pas les mêmes intérêts que les patrons industriels ; Les patrons de multinationales n’ont pas les mêmes intérêts que les patrons de PME ; Les ouvriers salariés des industries manufacturières n’ont pas les mêmes intérêts que les cadres salariés de l’industrie de la gestion du patrimoine ; les ouvriers de deux entreprises en concurrence ont des intérêts contradictoires.
Sans surprise, du fait du coût des campagnes électorales :
- les partis de droite (réputés donc représenter la classe patronale) ont été pagocyté par les intérêts les plus puissants de leur clientèle : les patrons des multinationales, leurs actionnaires, les patrons des grandes banques.
- les partis de gauche (réputés donc représenter la classe salariale) ont été phagocytés par les intérêts les plus puissants de leur clientèle : les cadres salariés des multinationales, des banques, des assurances et mutuelles.
 
Le système à suffrage universel droite-gauche est donc incapable d’harmoniser correctement la multitude des intérêts contradictoires qui travaillent le peuple, puisqu’il ne connaît qu’un seul antagonisme (l’antagonisme de classe) et qu’il ne peut faire représenter un territoire que par un seul des participants de cet antagonisme.


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