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Commentaire de Jesse Darvas

sur Houria Bouteldja : "Mohamed Merah, c'est moi, et moi je suis lui"


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Jesse Darvas Jesse Darvas 12 avril 2012 08:27

@Pierre Régnier

Je comprends votre réponse mais il ne s’agit pas de naïveté ici. Oui, il y a dans le discours d’HB une dimension de "ressentiment" analogue à celle que l’on trouve, dans notre tradition, chez Marat ou Hébert - je la rapprocherais d’ailleurs plus de ce type de tribuns que de l’"islamisme" - à part la défense du droit au port du voile et une référence identitaire assez abstraite, je ne vois rien de très concrètement islamique dans son discours. Et l’on sait que ce type de discours peut, sous certaines conditions, déboucher sur la violence aveugle - ainsi des massacres de septembre 1792. Mais il y a aussi la possibilité d’un débouché plus proprement "politique", si le ressentiment se transforme en énergie positive. Les deux sont encore possibles, et son discours sur Merah (bien qu’il trouve toutes sortes de "raisons" plus ou moins fallacieuses pour expliquer la dérive du tueur) est une condamnation claire de la barbarie, assez habilement présentée comme un "ne soyons pas comme nos ennemis" qui permet de flatter le ressentiment de l’auditoire tout en le canalisant.

Bref, ce qu’il adviendra de ce mouvement est encore indécidable. Si elle parvenait à surmonter un ressentiment stérile pour déboucher sur un projet positif, cela pourrait devenir intéressant.


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