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Commentaire de ffi

sur Grèce : un élu néo-nazi agresse deux députées sur un plateau télé


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ffi 8 juin 2012 15:34

Tant la gauche que la droite sont des sectes politiques.
"il n’y a pas de gouvernement si sujet, aux guerres civiles et aux agitations intestines que le démocratique". Rousseau, contrat social, Livre III, de la démocratie.
 
Mais quel contrat a-t-on donc signé en naissant ? Aucun...
 
Le mythe de la main invisible n’a rien à voir avec le christianisme (le libéralisme fut systématiquement énoncé comme faux par les papes). Le principe du libéralisme est : soyons les plus vicieux, soyons les plus égoïstes possibles, et le fruit en sera la prospérité. Pour preuves, lire Dany-Robert Dufour "le divin marché", par exemple. C’est, littéralement, l’inverse du christianisme où seulement le fait d’être vertueux fait jouir de la providence divine.
 
Le libéralisme évoque la providence du démon.
Le Christianisme évoque la providence de Dieu.
 
De ce point de vie, la gauche (genre bobo radical) est parfaitement libérale :
Tout frein au désir égoïste de quelqu’un (si considéré victime) est vu comme une atteinte insupportable à son droit. Et comme l’égocentrique aime se considérer victime de l’autre (dont il subit l’enfer...), l’égocentrique de gauche pense estime donc avoir tous les droits, même si son désir est parfaitement vicieux.
 
A gauche, il n’y a pas de considération sur la vertu, ce qu’elle est, ceci contrairement à la préoccupation millénaire de l’occident depuis les grecs (sceptique, épicurisme, stoïcisme, christianisme).
 
Par ailleurs, j’ai découvert récemment qu’en grec (voir ici), le bonheur se dit  ??????????, c’est-à-dire en translittération, eudemonia, soit littéralement le "bon démon". La recherche du bonheur est donc littéralement la recherche du "bon démon". C’est ce que recherchait déjà les diverses philosophies grec. Par composition inverse, on peut définir " ????????????" , c’est-à-dire en translittération, kakodemonia, soit littéralement le "mauvais démon", et donc, par définition le malheur.
 
En déroulant le fil de la réflexion philosophique dans l’histoire, le bon démon ayant été définit comme le Dieu unique créateur du monde dont il faut s’enquérir des grâces par la pratique de la vertu pour atteindre le bonheur, Il faut considérer que la pratique du vice nous fait obtenir les grâces des mauvais démons ce qui nous projette dans le malheur. D’où la théorie des péchés capitaux et la descriptions des principaux vices chez l’homme, tel qu’issu de la réflexion chrétienne.
 
Voilà déjà de nombreux changement de vocabulaires pour décrire la même chose, les mêmes phénomènes. Mais le temps en a rajouté une couche. Les vices se sont renommés les manies, la mélancolie, puis aux temps modernes, l’addiction et la dépression.
 
Le libéralisme économique est donc exactement un antichristianisme, un satanisme, ou le vice se substitue à la vertu, le diable se substitue à Dieu, la dysthymie à l’euthymie,... et donc le malheur se substitue au bonheur.
 
La intervient l’imbécilité des positions de gauche, qui, en rendant incompréhensibles 2000 ans de réflexion philosophiques, par un mépris inouï des réflexion antiques - où elle confond changement de langage et changement de pensée -, prétend résoudre les problèmes actuels sans rétablir la notion de vertu comme élément central et fondamental de la recherche du bonheur en commun.


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