Mardi 27 novembre 2012 :
Hollande : "La résolution de la crise grecque lève les doutes sur
la zone euro"
Le président français François Hollande a estimé mardi que la résolution
de la crise grecque allait permettre de lever tous les doutes sur l’avenir de
la zone euro, lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre
belge Elio Di Rupo à Paris.
"La résolution de la crise grecque va permettre maintenant de lever
tous les doutes sur l’avenir de la zone euro, son intégrité, sa
pérennité", a déclaré M. Hollande après l’accord trouvé dans la nuit de
lundi à mardi sur les moyens de réduire la dette grecque.
Fin de citation.
François Baroin a été ministre de l’Economie et des Finances de juin 2011 à mai 2012. François Baroin vient de publier un livre, "Journal
de crise". Il raconte une réunion secrète qu’il a organisée pour prévoir
les conséquences concrètes d’un éclatement de l’euro. Il baptise cette réunion
"Black Swan".
François Baroin raconte cette journée de novembre 2011 : c’est la page
13 et les suivantes :
Cette hypothèse-là, le "cygne noir", je ne l’avais pas imaginée jusqu’alors.
Je réunis autour de moi trois personnes de confiance. Discrétion obligatoire.
Ils ne devront en parler à personne, ni à la presse, évidemment, ni même à leur
entourage. Le rendez-vous a lieu dans mon bureau, au sixième étage à Bercy.
C’est une discussion sans documents. Pas de traces. Chacun sait que l’objet
seul de la réunion, s’il était connu, pourrait avoir des conséquences
désastreuses.
Nous sommes dans
l’obligation d’imaginer une implosion de la zone euro et ses terribles
conséquences. Même si j’espère et crois que nous
parviendrons à un dénouement "heureux", je rappelle que nous ne
pouvons pas exclure à 100 % le pire scénario. Le pire ? La sortie de la Grèce
de l’euro, un effet de contamination, une théorie des dominos qui entraînerait
l’éclatement de la zone euro et de facto la sortie de la France. Un scénario
cauchemar. Je demande à ces personnes de confiance de travailler sur deux
hypothèses : le coût de la sortie de la Grèce de la zone euro pour la France et
deux types de pertes : celles du secteur banques-assurances d’une part, et
celles de l’éclatement de la zone tout entière d’autre part. Je veux pouvoir,
si nécessaire, donner ces informations au président et au Premier ministre. Il
nous faut tout envisager : combien de temps prendrait cette sortie de l’euro ?
Comment s’organiserait la fabrication d’une nouvelle monnaie ? Quelles seraient
les conséquences d’une telle annonce ? Comment éviter un bank run, une panique
bancaire, lorsque les clients se ruent dans les banques pour retirer tout leur
argent ? Quel pare-feu faudrait-il mettre en place ? Quel montant ? Quel plan
pour sauver l’épargne, le système bancaire et au bout du compte notre économie
? Un fil rouge, un seul : protéger les économies des Français. Rien ne doit
filtrer. Pour éviter un affolement général, mais aussi une défiance des
marchés, des attaques contre l’économie de notre pays, et un effet boule de
neige.
http://www.amazon.fr/Journal-crise-Fran%C3%A7ois-Baroin/dp/2709639645/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1353187307&sr=1-1
Ce livre de François Baroin montre la différence entre les paroles et
les actes des dirigeants politiques européens :
- Dans leurs paroles, devant les caméras de télévision, les dirigeants
politiques européens nous disent avec un grand sourire : "La crise de la
zone euro est finie. Tout va bien. Tout s’arrange. Nous contrôlons la
situation."
- MAIS AU MEME MOMENT, dans leurs actes, dans le plus grand secret, ils
préparent l’éclatement de la zone euro.
C’est une belle bande de menteurs.
Des menteurs de droite,
des menteurs du centre, des menteurs de gauche.