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Commentaire de rastapopulo

sur Autriche : pourquoi le plein emploi ?


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rastapopulo rastapopulo 1er décembre 2012 13:25

Parce que si c’est un fond off-shore qui dicte les investissements, il y a aucun risque ??? Lisez Nicholas Swaxson (malgré son titre) pour plus de nuance dans ce qui est privé et publique :

A la conférence de Bretton Woods en 1944, où Keynes menait la délégation britannique [3], Roosevelt imposa un système de taux de change fixes destiné à permettre pour l’après-guerre l’émergence d’un monde d’Etats-nations souverains coopérant à leur développement, libres de toute oppression. Dans ce monde nouveau, l’Empire britannique ne pouvait plus subsister sous sa forme séculaire. Ainsi est née, nous révèle Shaxson, l’Empire financier offshore de la City, une simple mue de l’Empire britannique.

 The British Empire reloaded

Alors que « l’empire formel britannique s’effondrait (…) quelque chose de nouveau émergea à Londres et allait remplacer le vieil empire ». Dès juin 1955, identifie Shaxson, alors que le pouvoir de la City reposait sur la domination mondiale de la livre sterling, les banques de la City commencèrent à contourner le système de contrôle des changes de Bretton Woods, en acceptant des dépôts en dollars sans lien avec leurs transactions commerciales, tout en offrant des taux d’intérêt « nettement supérieurs » à ce qu’autorisait la loi américaine. Les banques d’affaires londoniennes « basculèrent leur activité internationale de prêt de la livre sterling vers le dollar » ; c’est le début du marché des eurodollars (dont l’un des instruments est aujourd’hui le Libor) qui permit à la City de prendre progressivement le contrôle de la monnaie américaine et d’en faire un instrument clé du nouvel Empire britannique [4]. « La Banque d’Angleterre n’essaya ni de stopper ce nouveau business, ni de le réguler. Elle exigea simplement que les transactions n’aient pas lieu au Royaume-Uni ». Ces opérations allaient donc se dérouler hors d’Angleterre, mais « à l’intérieur de l’espace souverain britannique ».

Shaxson relate que la première expérience réelle de plate-forme offshore débuta en 1959, lorsque l’argentier de la pègre euro-américaine, Meyer Lansky, dû évacuer en urgence de Cuba ses opérations de blanchiment. « Les Bahamas, ce vieux comptoir britannique qui servit à approvisionner en armes les Etats esclavagistes de la Confédération, étaient parfait (…) Londres semble avoir donné son feu-vert et Lansky bâtit son empire ». C’est à partir de là, puis des Iles Caïmans et des Bermudes, que s’est mis en place la filière londonienne qui visait à rétablir les liens entre la City et Wall Street, en permettant aux banques américaines de se soustraire à l’autorité de la loi Glass-Steagall instaurée en 1933 pour les museler.


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