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Commentaire de ffi

sur Frédéric Lordon : Sciences sociales, capitalisme et structure de l'entreprise selon Spinoza et Marx


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ffi 8 décembre 2012 01:22

Sur ce point, je m’accorde plutôt avec Bourre-pif, tout ramener au désir me semble réducteur.
 
Allons savoir comment se décide la volonté ?
L’argument pour réfuter l’impératif du "conatus" de Spinoza est la volonté du suicidaire.
Le suicidaire veut mourir, ceci bien que mourir ne soir pas favorable à son "conatus".
 
Cet exemple montre que la proposition IV de l’éthique de Spinoza
« Chaque chose, autant qu’il est en elle, s’efforce de persévérer dans son être. »
est fausse.
 
Bref, chaque homme a une volonté, qui se décide en lui-même pour certaines raisons (connues de lui uniquement, à travers sa manière propre d’intellégir). Si cette volonté est contrariée, alors, l’homme est triste. Si cette volonté est réussie, alors l’homme est content.
 
Bref :
Joie -> plaisir lié à la réussite de la volonté.
Tristesse -> déplaisir lié à l’échec de la volonté.

Schématiquement :
Perceptions -> intelligence des perceptions -> volonté -> stratégie de réalisation de la volonté.

La volonté est une projection idéelle des perceptions moyennant l’intelligence (versant moral de l’intelligence).
L’agir est une projection actuelle (en acte) de la volonté moyennant l’intelligence (versant stratégique de l’intelligence).
 
L’intelligence a deux versants. Celui qui décide de la volonté s’éduque, non pas de manière calculatoire, mais moral (il s’agit du sens que l’on donne à ce que l’on perçoit).
 
Le calcul de la fin (volonté) et le calcul du moyen (stratégie) s’éduquent différemment. Hélas, aujourd’hui, le calcul de la fin est livré aux seuls instincts égoïstes, du fait de l’absence de spiritualité.
 
Mais si vous voulez êtres heureux, soyez raisonnables, sachez avoir des désirs sensés.


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