Intéressant. On reste toutefois sur sa faim car le plus intéressant de Spinoza est à peine évoqué.
Spinoza est un destructeur d’évidences, notamment la plus importante de toutes, celle du libre-arbitre, qui sera d’ailleurs récupéré par Nietzsche. Mais les cathares ont été des précurseurs puisque eux aussi étaient contre ce libre-arbitre. On peut dire à cet égard que l’insistance des Églises chrétiennes sur ce libre-arbitre a fait le jeu de la philosophie des Lumières et de la montée en puissance de l’égotisme contemporain et donc des égoïsmes..
Spinoza est une sorte de bouddhiste occidental. Sa démarche consiste à se libérer des passions dans un exercice de lucidité typiquement bouddhiste (et disons oriental parce que c’est la même chose en hindouisme) : Une passion cesse d’être une passion quand je pose le regard dessus..
Qu’est-ce qui reste quand toutes les passions cessent ainsi d’être des passions ?
On aurait aimé que Lordon nous donne les vues de Spinoza là dessus.