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Commentaire de Caerr

sur Génocide vendéen : le mensonge de la République


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Caerr 1er mai 2013 16:16

Les paysans se sont révoltés contre la conscription militaire, pas pour défendre les privilèges de la noblesse. Ils ont pris la cocarde blanche plus par anti-républicanisme que par royalisme. La thèse de la manipulation des paysans par les nobles et le clergé a été défendue par plusieurs historiens républicains du XIXe siècle (notamment Chassin, Louis Blanc et Michelet qui y ajoutait la manipulation des femmes sur les hommes) mais elle rejetée aujourd’hui par tous les historiens (même Jean-Clément Martin et Reyald Secher sont d’accord là-dessus).


Les paysans, (et même beaucoup de futur généraux vendéens issus de la noblesse) ont d’abord soutenu la Révolution de 1789, le désamour est venu progressivement ; hostilités d’abord à plusieurs mesures administratives, assignats... La rupture vient avec la constitution civile du clergé et la chasse aux prêtres réfractaires faite par les gardes nationaux dont le comportement, voir les pillages, hérisse les paysans. C’est la levée en masse qui provoque l’insurrection. 

Les paysans (pas tous illettrés, certains sont aisés) , donnent eux-mêmes les raisons qui les poussent à l’insurrection, comme ici lors d’une proclamation à La Roche-Bernard :

"Nous ne sommes point armés pour nous entre-détruire les uns les autres, mais bien pour résister à l’oppression, et pour faire entendre nos justes plaintes qui, quoique vous en disiez, ont été souvent rejetées. Aujourd’hui que vous vous dites disposés à les écouter et même à les faire valoir, nous allons vous les retracer en peu de mots.
Écartez de nous le fléau de la milice, et laissez aux campagnes des bras qui leur sont nécessaires. Vous nous parlez d’ennemis qui menacent nos foyers : c’est là que nous saurons les repousser, s’ils viennent nous attaquer ; c’est là que nous saurons défendre contre eux et contre tous autres, nos femmes, nos enfants, nos bestiaux et nos récoltes, ou périr avec eux.
Rendez à nos vœux les plus ardents nos anciens pasteurs ; ceux qui furent, dans tous les temps, nos bienfaiteurs et nos amis ; qui, partageant nos peines et nos maux, nous aidaient à les supporter par de pieuses instructions et par leur exemple. Rendez-nous avec eux le libre exercice d’une religion qui fut celle de nos pères et pour le maintien de laquelle nous saurons verser jusqu’à la dernière goutte de notre sang.
Rendez à nos campagnes ceux de ces dignes pasteurs que vous retenez dans vos murs, et permettez à ceux qui se sont exilés de revenir nous distribuer les consolations dont nous avons grand besoin ; leur retour ramènera partout la paix, l’union, la concorde.
Telles sont nos principales demandes. Nous y joignons notre vœu pour le rétablissement de la royauté, ne pouvant vivre sous un gouvernement républicain, qui ne présente à nos esprits que des idées de division, de troubles et de guerres"

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