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Caerr

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    Caerr 4 janvier 2014 15:54

    D’accord pour dire que le rôle de Robespierre dans la Terreur a été exagéré et qu’il a été victime d’une légende noir mais on en peut pas que lors de la guerre de Vendée il y a eu autant de massacre commis par les deux camps.


    Selon les historiens les massacres commis par les Républicains ont fait 50 000 à 100 000 morts, ceux par les Vendéens environ 5 000. 

    De plus jamais les Vendéens ou les Chouans n’ont exterminé toute la population d’un village hommes, femmes et enfants, les Républicains l’ont fait des dizaines de fois lors des colonnes infernales.

    Si les Vendéens ont parfois exécuté des prisonniers, ils ne faut pas oublier qu’ils ont relâchés 10 000 à 15 000 prisonniers après avoir pris les villes de Saumur, Fontenay-le-Comte ou Thouars. Sans oublier le pardon de Bonchamps.

    Donc non ce n’est pas être neutre que de croire que dans une guerre il y a toujours autant de massacres commis par les deux camps.



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    Caerr 10 mai 2013 00:16
    Je comprends très bien qu’on puisse souhaiter la victoire des Républicains mais lors des colonnes infernales de 1794, les armées vendéennes sont quasiement détruites et ne représentent plus une menace. Et qu’est ce qui te faire croire que si les Royalistes auraient gagné il aurait eu "une extermination totale de patriotes". Y en a -il eu une lors du rétablissement de la monarchie en 1815 ? La Terreur blanche de 1815 (300 à 500 morts) est-elle comparable aux 100 000 morts de la Terreur de 1793-1794 ? Il faut quand même reconnaître que dans l’ensemble les Vendéens se sont bien mieux comporté que les Républicains. S’ils ont parfois exécutés des prisonniers de guerre, la majorité ont été épargnés. Lorsque les Vendéens ont pris les villes républicaines de Saumur, Thouars, Fontenay-le-Comte et d’autres, ils ont libéré des milliers de prisonniers juste contre le serment de ne plus combattre contre eux. Alors que non seulement les Républicains exécutaient presque tous leurs prisonniers mais en plus ils ont massacrés des dizaines de milliers de civils.

    Même le représentant en mission Lequinio le reconnaît en avril 1794 : Toutes ces horreurs ont aigri les esprits et grossi le nombre des mécontents, forcés de reconnaître souvent moins de vertus à nos troupes qu’aux brigands dont plusieurs, il est vrai, ont commis des massacres, mais dont les chefs ont toujours eu la politique de prêcher les vertus, et d’affecter souvent une sorte d’indulgence et de générosité envers nos prisonniers.

    Quant à Grignon il a été brièvement emprisonné après la Terreur, par les Thermidoriens. Il a par la suite bénéficie de l’amnistie d’octobre 1795 en faveur des anciens partisans de la Terreur pour réintégrer l’armée.


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    Caerr 2 mai 2013 13:13

    Certes, mais beaucoup de Vendéens républicains ont été massacrés par les colonnes infernales du général Turreau. Le général Grignon, commandant d’une colonne, harangue ainsi ses hommes.


    Mes camarades, nous entrons dans le pays insurgé, je vous donne l’ordre exprès de livrer aux flammes tout ce qui sera susceptible d’être brûlé et de passer au fil de la baïonnette tout ce que vous rencontrerez d’habitants sur votre passage. Je sais qu’il peut y avoir quelques patriotes dans ce pays ; c’est égal, nous devons tout sacrifier

    Confirmé par Mariteau, maire de Fontenay-le-Comte :

    Le général Grignon arrive avec sa colonne dans Les Herbiers. Nous allâmes le trouver pour conférer avec lui ; nous lui fîmes observer que la loi défendait expressément de brûler les grains et les fourrages. Nous l’engageâmes à les ménager pour les opérations ultérieures. Il nous dit que les ordres étaient tels, mais qu’ils n’étaient pas exécutés. Il ajouta, quant aux Herbiers, que nous étions heureux que son collègue Amey y fut, que sans cela tous les habitants sans distinction de patriotes ou autrement auraient été fusillés parce que les ordres du général en chef portaient de massacrer, fusiller et incendier tout ce qui se trouvait sur son passage, qu’il avait fait fusiller des municipalités entières, revêtues de leurs écharpes


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    Caerr 1er mai 2013 16:16

    Les paysans se sont révoltés contre la conscription militaire, pas pour défendre les privilèges de la noblesse. Ils ont pris la cocarde blanche plus par anti-républicanisme que par royalisme. La thèse de la manipulation des paysans par les nobles et le clergé a été défendue par plusieurs historiens républicains du XIXe siècle (notamment Chassin, Louis Blanc et Michelet qui y ajoutait la manipulation des femmes sur les hommes) mais elle rejetée aujourd’hui par tous les historiens (même Jean-Clément Martin et Reyald Secher sont d’accord là-dessus).


    Les paysans, (et même beaucoup de futur généraux vendéens issus de la noblesse) ont d’abord soutenu la Révolution de 1789, le désamour est venu progressivement ; hostilités d’abord à plusieurs mesures administratives, assignats... La rupture vient avec la constitution civile du clergé et la chasse aux prêtres réfractaires faite par les gardes nationaux dont le comportement, voir les pillages, hérisse les paysans. C’est la levée en masse qui provoque l’insurrection. 

    Les paysans (pas tous illettrés, certains sont aisés) , donnent eux-mêmes les raisons qui les poussent à l’insurrection, comme ici lors d’une proclamation à La Roche-Bernard :

    "Nous ne sommes point armés pour nous entre-détruire les uns les autres, mais bien pour résister à l’oppression, et pour faire entendre nos justes plaintes qui, quoique vous en disiez, ont été souvent rejetées. Aujourd’hui que vous vous dites disposés à les écouter et même à les faire valoir, nous allons vous les retracer en peu de mots.
    Écartez de nous le fléau de la milice, et laissez aux campagnes des bras qui leur sont nécessaires. Vous nous parlez d’ennemis qui menacent nos foyers : c’est là que nous saurons les repousser, s’ils viennent nous attaquer ; c’est là que nous saurons défendre contre eux et contre tous autres, nos femmes, nos enfants, nos bestiaux et nos récoltes, ou périr avec eux.
    Rendez à nos vœux les plus ardents nos anciens pasteurs ; ceux qui furent, dans tous les temps, nos bienfaiteurs et nos amis ; qui, partageant nos peines et nos maux, nous aidaient à les supporter par de pieuses instructions et par leur exemple. Rendez-nous avec eux le libre exercice d’une religion qui fut celle de nos pères et pour le maintien de laquelle nous saurons verser jusqu’à la dernière goutte de notre sang.
    Rendez à nos campagnes ceux de ces dignes pasteurs que vous retenez dans vos murs, et permettez à ceux qui se sont exilés de revenir nous distribuer les consolations dont nous avons grand besoin ; leur retour ramènera partout la paix, l’union, la concorde.
    Telles sont nos principales demandes. Nous y joignons notre vœu pour le rétablissement de la royauté, ne pouvant vivre sous un gouvernement républicain, qui ne présente à nos esprits que des idées de division, de troubles et de guerres"


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    Caerr 1er mai 2013 14:46

    Sauf que ce sont les paysans vendéens qui se sont révoltés contre la conscription militaire, ils sont ensuite aller chercher les nobles pour leur connaissance militaire. Les nobles n’ont joué aucun rôle dans le déclenchement de la guerre, ils étaient même contre, persuadés de l’échec de l’insurrection. De plus beaucoup de généraux républicains étaient issus de la noblesse et inversement tous les généraux vendéens n’étaient pas nobles, Cathelineau, le premier général en chef, était roturier. 


    Quant à parler de chair à canon, la qualité première pour être choisit comme chef par les paysans était le courage et un général vendéen devait charger à la tête de ses troupes, au final tous ou presque ont été tués. On est au XVIIIe siècle, pas à la première guerre mondiale, à l’époque les généraux sont présents sur le champ de bataille.

    Concernant Turreau, il est en effet aller beaucoup plus loin que les ordres du Comité de Salut public. Cependant les Républicains étaient divisés en plusieurs factions, et Turreau était proche des Hébertistes. Comparés à ceux-là, Robespierre et ses amis étaient des modérés.

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