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Commentaire de ffi

sur La dette expliquée par un vrai Gaullien : Pierre-Yves Rougeyron


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ffi 11 mai 2013 23:02

A vrai dire, c’est plutôt l’analyse marxiste qui ne me convainc pas.. L’accumulation de richesse y est conçu comme l’extorsion du travail des salariés. Or rien ne montre cela dans l’histoire, les grandes fortunes ne se jamais faites comme cela, elles se sont faites pour ceux qui détiennent quelque chose dont la demande s’étend subitement : les fortunes sont des questions de circonstances, fruits de situations privilégiées qui émergent régulièrement dans l’humanité, au détour de son évolution séculaire.
 
Il est donc illusoire d’éradiquer les grandes fortunes, qui sont liées aux transitions économiques d’une société. Par exemple, les membres de la Nomenklatura soviétique ont accumulé des fortunes considérables (j’avais entendu parlé de compte en Suisse à 800 millions d’Euros pour Lenine).
 
Le niveau de fortune n’est pas une classe, mais c’est un état. Cet état fortuné exige des privilèges, au sens étymologique du terme, c’est-à-dire des lois à titre privé. En effet, pour quelqu’un disposant d’une fortune considérable, il convient de faire des lois particulières..
 
L’idée est que celui qui est en état de fortune a de fait beaucoup plus de droit que les autres du fait de sa fortune, et qu’il pourrait en abuser (la détention d’argent est un droit d’avoir). Or, par la nécessité d’équilibre social, il faut équilibrer droits et devoir. Par conséquent, celui qui a une très grande fortune doit être pensé comme ayant plus de devoir que celui qui n’en a pas, c’est ainsi qu’il convient de procéder au niveau du droit. Celui-ci a donc droit de jouir de sa fortune, mais à l’unique condition d’en user dans le sens du Bien Commun. Sinon, il doit en être déchu.
 
Donc le privilège de la fortune doit être reconnu, car c’est de cette reconnaissance qui permet d’y apposer la nécessité d’un devoir plus grand pour la communauté.
 
Evidemment, la France, avec son universalisme législatif, mettant au même plan le misérable comme le plus fortuné, alors qu’ils sont de fait dans des situations totalement différentes, n’est pas capable d’orienter ces élites fortunées au service du Bien Commun.
 
En revanche, ceci est fait systématiquement par les Anglo-Saxons : tout ceux qui réussissent sont intégrés à leur système de gouvernance. Ceci est vrai, y compris pour les élites françaises (Par ex : Bernard Arnaud fut conseiller auprès de Tony Blair).
 
Bref, l’idéologie marxiste est totalement utopiste, à tel point que même en Union soviétique, elle n’a jamais été appliquée.
 
La création monétaire ne fait pas tout. Notamment, elle n’empêchera pas de grandes fortunes de se créer. Donc il convient de savoir que faire de ces grandes fortunes, de leur donner une certaine place qui soit compatible avec le Bien Commun.


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