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Commentaire de O Scugnizzo

sur Freysinger tente d'ouvrir le débat sur les enfants de clandestins à l'école


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O Scugnizzo O Scugnizzo 28 mai 2013 22:09

Merde erreur de manip’, je profite pour répondre au commentaire du dessus, pertinent par ailleurs. L’enjeu est précisément de garder ces "privilèges", et de voir comment est-ce possible sur le long terme. J’ai suivi les discours sur le revenu inconditionnel, ici et en Allemagne. Et justement, cette mesure va à l’encontre du libéralisme des partis bourgeois de droite. Pour autant, force est de constater qu’elle est malheureusement inutile. Ce montant ne suffit même pas à avoir une vie digne en Suisse, on y paie même pas les taxes avec. Faut réfléchir contextuel. Or, comme le précise justement Paul Ariès (et tous les gens en faveur du revenu de base), celui-ci ne doit pas être l’équivalent du SMIC pour tous, mais servir à avoir une vie digne même sans travail. On ne peut pas payer les taxes nécessaires (logement + assurances + autres taxes obligatoires) et se nourrir correctement avec cette somme. SI les PME se portent bien, force est de constater (je connais bien le domaine) une saturation de quasiment tous les marchés, une exaspération générale et un retard des paiements de plus en plus problématique (les résultats généraux ne comptabilisent pas ça, mais l’entrepreneur doit vivre avec). Et si travailler 8h30 par jour dans un bureau est un indice de bonne santé, je dois dire que je ne partage pas votre vision de la société idéale. Concernant l’éducation, force est de constater également un quasi analphabétisme d’une grande majorité des jeunes ayant suivi une scolarité obligatoire et standard. La création artistique est ridiculement faible comparé aux pays voisins par exemple. Et c’est bien normal, en travaillant 8h30 par jour, on a pas le temps de lire Balzac, Flaubert et compagnie.


Finalement, le revenu de base sert à se libérer de la centralité du travail, pour avoir la liberté de se rééduquer, de refuser un travail aliénant, de redevenir des créateurs et participer pleinement à la vie politique locale et nationale. Ce n’est ni le propos du libéralisme ni celui du revenu de base dans cet état-là. Je ne dis pas que la Suisse va mal, mais qu’elle se trouve à un chemin ambigu où elle oscille entre plus de libéralisme et plus de social, ce qui crée des tensions. Il faut ainsi être très lucides sur les évolutions qu’une libéralisation majeure nous apporteraient, et Freysinger est le dernier des lucides, ne comprenant ni un camp ni l’autre.

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