Le fétichisme, c’est autant la crainte que l’amour passionné d’une chose.
Qu’il y ait un fétichisme à la mode, celui de la marchandise, ne génère pas pour autant un égrégore... Toujours ce sophisme de prendre une collection de sentiments éparses pour un être en tant que tel. Ce "fétichisme" de la marchandise est autant alimenté par ceux qui la vénèrent ou la redoutent.
Plus fondamentalement, je ne vois pas ce qu’il y a de vrai à affirmer que les gens seraient "fétichistes" de la marchandise. C’est le dogme économique, enseigné dans toutes les université, qui prétend que la seule voie du progrès serait l’accumulation de Biens... Mais j’en connais beaucoup qui s’en moquent totalement (dont moi).
Nous ne créons aucun égrégore.
Nous ne sommes pas collectivement coupables : la culpabilité collective, ça n’a aucun sens !
Voilà donc la perversion profonde de ces idéologies révolutionnaires et de la démocratie : si le gouvernement fait bien, il faut louer le gouvernement. Si le gouvernement fait mal, il faut maudire le peuple ! Belle manière de se défausser de ses responsabilités sur autrui... Ces profits sont les miens, ces pertes sont les nôtres !
La tête de l’État a dérégulé totalement l’économie, et cela a laissé les mains libres à l’accumulation sans limite en un nombre très limité de mains. Certaines de ces mains ont d’ailleurs probablement travaillé l’État à aller dans ce sens via des stratégies d’influence. Pas besoin d’aller chercher des concepts foireux dans l’hermétisme pour comprendre ce qui s’est passé...
Qui a fait quoi, quand, comment et pourquoi ? Voilà les seules questions qui vaillent.