-Je
ne vois pas l’évidence qui permettrait de considérer une foule de gens comme un
seul individu.
R / C’est pourquoi je dis que tu
devrais t’intéresser à la psychologie sociale. Les expérimentations qui sont
faite dans cette discipline montrent qu’effectivement une foule de gens peut être
considérée comme un individu dans des situations particulières. D’ ailleurs des
gens ont usé de ces propriétés pour manipuler les masses comme Bernays et bien d’autres
ingénieurs sociaux. Ce que font ces gens
là fonctionne, ça suffit à démontrer que les thèses développées sont
réelles (de tous temps, les chefs politique
militaires et religieux avaient intuitivement connaissance de cela, les
ingénieurs sociaux moderne n’ont fait que le formaliser scientifiquement).
Tu peux ne pas l’admettre parce que ça ne correspond pas à
ta vision du monde, c’est ton droit, comme celui de penser que la terre est plate,
mais elle n’en sera pas moins ronde.
Le seul cas où l’idée est à peu près
correcte est quand cette assemblée a un chef absolu auquel chaque membre de
l’assemblée obéit : C’est une armée et l’Esprit de cette armée est celui
de son chef. Ses troupes en étant seulement des stéréotypes.
R /C’est plus complexe que cela. Ensemble le chef et ses
troupes créent une entité psychique autonome, le chef ne dirige plus en réalité,
il n’est plus qu’un vecteur de cette entité et s’il ne la satisfait pas, les
troupes se détournent de lui et se choisissent un nouveau chef. C’est un grand
classique.
Par exemple, un chef militaire qui lance des expéditions
dans un pays étranger en promettant à ses troupes richesses et gloire. La masse
armée fait donc la guerre mue par le désir de richesse et de gloire. Si ces
troupes ne trouvent rien de tout ça, ou qu’elles le trouvent mais que le chef
les empêche d’en jouir, ce dernier se fera renverser, voir tué par ses propres
hommes.
- c’est pour cela que tout
pouvoir sensé cible les meneurs, ceux qui sont la source de l’imitation par le
groupe.
R /Quand un groupe crée un égrégore vraiment puissant, tu peux cibler
les chefs ça ne changera rien, d’autres prendront leurs places.
Comme aujourd’hui , tuer tous les capitalistes ne changera rien , le capitalisme survivra tout de même.