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Commentaire de ffi

sur L'avoir ou la gouvernance par le chaos


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ffi 30 juin 2013 00:43

Tu affirmes cela comme si cela était évident...
Mais qualifier une foule comme "une entité psychique autonome",
dotée "d’une conscience collective", me semble incongru et surtout très très loin d’être prouvé...
 
En particulier cette notion de conscience dans l’expression de "conscience collective" ne ressemble pas du tout à ce qu’est la conscience au plan personnel.
 
Sur le CNRTL 1-C/ conscience collective : Rem. ,,Dans la psychologie des foules de G. Le Bon, la conscience collective est l’unité affective de la foule, réalité née du rassemblement et de la tension groupale et déterminant les réactions, les conduites, les croyances de la masse qui se comporte comme un vaste corps. Cette conscience aurait pour caractéristique d’être incapable de réflexion ou d’intelligence et ne comporte que des sentiments et émotions collectives, contagieuses et poussant à l’action immédiate`` (Mucch. Sc. soc. 1969).

(Même endroit tout en haut) Définition de la conscience pour une personne humaine :
Organisation de son psychisme qui, en lui permettant d’avoir connaissance de ses états, de ses actes et de leur valeur morale, lui permet de se sentir exister, d’être présent à lui-même ;
 
On voit qu’il y a une différence considérable, car la "conscience" collective est amputée de toute capacité de réflexion, alors que cette aptitude est justement au coeur même de l’idée de conscience personnelle...
 
L’expression de "conscience collective" est donc un terme impropre et il crée la confusion, car il ne s’agit pas ici d’une conscience au sens propre du terme.

Le langage doit rester logique : La nature de ce qui est désigné doit être portée par le substantif, qui porte la charge sémantique, l’adjectif ne faisant que modifier en superficie le sens.
 
Ici, il s’agit de la modification de l’état de conscience par la mise en foule.
En gros, la foule agit comme un psychotrope, comme pourrait le faire une drogue.

Il faudrait donc parler de "psychotropie sociale" plutôt que de "conscience collective".
Et dans les sectes, les partis, les foules, c’est exactement de cela qu’il s’agit.
 
(Note : Tu remarqueras que je viens de t’inventer cette notion, qui ne se trouve nulle part sur internet, et donc tu es assuré qu’il ne s’agit pas d’un stéréotype, preuve que ma pensée est libre. Il s’ensuit que je n’ai aucune source à te donner en référence, je ne te demande que d’utiliser honnêtement ton intelligence)


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