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Commentaire de ffi

sur L'avoir ou la gouvernance par le chaos


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ffi 30 juin 2013 19:55

Ca ne me dérange pas qu’il n’y ait pas d’accord immédiat
Autant que chacun tienne sa thèse, cela permet de déployer une discussion approfondie.
Tant qu’il n’y a pas d’attaques personnelles, de l’honnêteté, de la politesse, ça me va.
(De plus, cela permet de laisser libre-court à la créativité).
 
Je crois que tu te méprends un peu sur la métaphysique. Ce qui m’intéresse c’est la précision du langage pour caractériser précisément ce que je perçois. La métaphysique, pour les phénomènes humains, c’est un peu comme les mathématiques pour la physique, c’est un ensemble de raisonnements qui s’appuient sur des axiomes.
 
En particulier, en métaphysique comme en mathématique, il y a l’habitude de définir précisément ce dont on parle. C’est le minimum du minimum pour pouvoir mener des raisonnements rigoureux. Donc la métaphysique n’est pas une fin en soi. C’est comme les maths. En physique, on a besoin des maths, mais il faut aussi l’expérience et l’on sait bien que l’on ne peut pas coller n’importe quel modèle mathématique sur n’importe quel faits, il faut juste choisir le bon. Pour ce choix, il faut connaître à la fois les maths et aussi les faits...
 
De toute façon ma formation personnelle fut en physique, mon métier l’informatique, je ne suis pas métaphysicien, je suis amateur d’étymologie et d’histoire des sciences.
 
Pour revenir à notre discussion, il m’apparaît évident que l’on est pas dans le même état d’esprit en groupe que seul. C’est le deuxième axiome à la base de la "psychologie sociale", qui concerne l’influence des émotions et des pensées en groupe. Il s’agit donc bien d’une modification de l’état d’Esprit personnel par un groupe, et donc de psychotropie sociale.
 
Et tu remarqueras que ce concept permet parfaitement de comprendre la "dynamique de groupe", car la "psychotropie sociale" passe notamment par le biais du langage et nous sommes donc en effet dans le domaine politique, alors qu’une "psychotropie substancielle" est le résultat de l’action d’une substance externe sur le psychisme (drogue).
 
Le suffixe trope vient du verbe grec trepo qui signifie "tourner".
C’est un synonyme du verbe latin "vertere, versus" qui signifie également tourner.
 
Par conséquent, quelqu’un coutumier d’une secte ou d’un parti est objet d’une psychotropie sociale. Pour l’en sortir, il faut le convertir. Il a une certaine tournure d’esprit, quoi !
 
Pour la foule qui fait corps, il s’agit de gens qui ont la même tournure d’esprit, qui sont "unis vers" un même but et cette foule n’est donc rien d’autre qu’une université, dans le sens historique de ce mot. L’université qui fait corps fut aussi nommé corporation...
 
C’est donc très classique, il n’y a strictement rien de nouveau.
 
Pour le reste, parler de "conscience collective" (le Bon), "d’inconscient collectif" (Jung), "d’intelligence collective", cela me semble des tournures de langage très approximatives.
Ce n’est pas parce qu’il y a "conscience", "inconscient" ou "intelligence" dans l’expression, qu’il s’agit effectivement de "conscience", "d"inconscient", ou "d’intelligence", au sens que ces mots auraient au plan personnel...
 
On parle bien de "pomme de terre", mais cela n’a rien à voir avec le fruit d’un pommier.qui serait sous terre... De même, on parle "d’arbre à pain", mais ce n’est parce que son fruit serait du pain...
 
La moindre des choses seraient de bien définir ces termes "conscience, inconscient, intelligence" au plan personnel, ce qui est déjà assez délicat, et de voir si ce que ces auteurs mettent dans leurs concepts y correspond ou non.
 
Dans le cas de Le Bon, ce qu’il décrit en tant que "conscience collective" ne correspond pas du tout à une conscience, ce n’est pas une conscience. Je n’ai pas étudié les autres auteurs que tu cites, mais connaissant les tropismes de la science du XXème siècle, et son manque de rigueur, je serais nullement étonné qu’il en soit de même que pour Le Bon.


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