@wendigo
Votre commentaire est très intéressant. C’est une question
fine à développer, malheureusement, vu le format du site nous serons forcé de
simplifier parfois de façon caricaturale. Je vais essayer de synthétiser au
mieux en m’appuyant sur votre commentaire :
-Là où je ne suis pas d’accord, c’est sur le Darwinisme que vous mettez au
niveau civilisation. L’évolution est une chose qui ne touche que les individus
dans leur individualité et non pas des groupes, société ou civilisation par
rapport aux autres.
R / Je pense justement que le Darwinisme social des
individus entre eux n’a aucun sens au regard de l’histoire. La lutte de tous contre tous, les plus fort
survivant, les plus faibles étant subjugué, chacun se préoccupant de ses
intérêts bien compris est une réalité incontestable le passé et le présent
le démontrent assez bien,
Sauf que c’est
au niveau de l’échelle de ces guerres incessantes et perpétuelle que les
libéraux se gourent : ce ne sont pas des unités individuelle isolés qui se
livrent ces guerres, mais c’est bien au niveau de groupes fédérateurs
qu’elles ont lieu. Au sein de ces groupes fédérateurs, on retrouve de la
solidarité, du partage, du sacrifice, certains acceptant de mourir pour
l’intérêt du groupe .Je ne dis pas qu’au sein de ces groupes tout va bien, il
existe des antagonismes sociaux à des degrés différents et lorsqu’ils sont trop
exacerbés, le groupe implose.
Le darwinisme des individus des
libéraux est infondé, le darwinisme des groupes est lui une réalité observable
historiquement !
-Dans un groupe, tous les individus ne sont pas des
"vainqueurs", mais profites juste de l’évolution de quelques membres.
R /Exactement ! Cela s’explique par le fait que l’exigence
de descendance collective prime sur l’exigence de descendance individuelle.
Malgré ce que les idéologies individualistes modernes en
disent, l’homme est fondamentalement
social. Dans les sociétés humaines, les individus ne sont que des pièces jetables du
système fédérateur. La conjonction de la nature et de la culture pousse les
êtres humains à rechercher non pas la propagation de leur descendance mais celle
du groupe auquel ils se rattachent (qu’est ce que mourir à la guerre si ce
n’est se sacrifier au nom du groupe ?).
Les individus ne
comptent pas, c’est le groupe qui est vainqueur ou qui est subjugué.
Toutes les stratégies de pouvoir, depuis toujours, reposent
en réalité sur cette dynamique spontanée : pour se structurer, un groupe
doit avoir conscience de lui-même et s’identifier c.à.d. avoir des éléments
distinctifs qui le différentie des autres (c’est sommairement la culture, les
traditions etc.), désigner un ennemi pour souder le groupe, produire une
idéologie pour le rendre cohérent.
-Par exemple, si l’on prend le cas des USA, les
premiers colons n’auraient pas survécus une année sans l’aide des natifs, qui
les ont soignés et nourris. Donc qui était les plus évolués ?
R /Dans le Darwinisme,
le plus évolué est celui qui est le mieux adapté à son environnement, c’est
cette adaptation qui lui permettra de survivre.
Le milieu n’est pas statique, il est dynamique dans ce
sens qu’ il se modifie au cours du temps, c’est ces
modifications environnementales qui sélectionnent les plus adaptés des moins
adaptés.
Les natifs amérindiens
n’étaient pas xénophobes, pourtant la modification de leur environnement
(c.à.d. l’arrivée des visages pales) aurait du les conduire à le devenir.
Les colons quant à eux
ont su profiter de cette faiblesse pour assurer leur survie avec l’aide de ceux
la même qu’ils subjugueront des décennies plus tard. De ce point de vue,
c’était bien les colons les plus évolués c.à.d. les mieux adaptés à la
survie !
- N’oublions pas ce qu’est l’évolution, elle privilégie le plus fort, le
plus rapide, le plus intelligent , les premiers arrivants n’étaient donc pas
adaptés, ils n’étaient pas les plus forts.
R / L’évolution privilégie le mieux adapté au milieu
tout simplement, dans un milieu qui nécessite d’ être lent et faible, le plus
fort et le plus rapide est désavantagé, et dans un milieu qui nécessite d’ être
fort et rapide, le faible et le lent est désavantagé.Ca dépend donc du milieu
et si on fait un transfert vers les hommes on dira que ca dépends des
circonstances et de l’ environnement !
Les Européens qui sont arrivés sur le nouveau
continent ont changé d’environnement, l’environnement des amérindiens a
lui-même été modifié à cette arrivée, le fait que les premiers aient prospéré
et que les seconds ont quasiment été rayé de la carte montre qui était le mieux
adapté à ce nouvel environnement !
-La technologie n’est pas un signe d’évolution Darwiniste, elle est juste
une inégalité culturelle.
R /Je n’irai pas personnellement jusqu’ à parler d’inégalité
mais de différences. La technique Européenne dans l’art de la guerre a fait la
différence en ce qui concerne l’adaptation au nouvel environnement, les
plus évolués dans ce domaine ont augmenté leur chance de survie donc oui
j’inscris cela dans la dynamique darwinienne.
-Si demain un incident nous arrive, vous serez étonné de voir à quel point
ces individus si fort actuellement sont en fait des gens faibles et non adaptés
que l’évolution darwiniste mangera en moins de deux.
R /Je suis d’ accord, si l’environnement change radicalement de
nouvelles sélections auront lieu puisque les plus adaptés prospéreront et
ces derniers ne sont pas nécessairement ceux qui prospèrent aujourd’hui. Il n’y
a pas de prédestination, voyez cette vidéo de
29 :00 à 33 :45 !
-Par contre quand un système s’effondre, pour des
raisons X ou Y mais principalement dictées par la nature, là l’évolution
darwiniste se met en branle.
R /Pas nécessairement un effondrement mais un changement d’environnement.
Le problème est que les environnements humains changent perpétuellement, le
Darwinisme des groupes est donc une dynamique permanente !