Rien ne prouve que cela soit pas cynisme. Je n’y crois pas personnellement.
On pourrait aussi incriminer l’amour de sa femme, d’ailleurs.
Non, le chef de guerre, dans son rapport direct à la mort, étant donné le coté aléatoire du champ de bataille, est naturellement porté à chercher le soutien divin.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, si, suite à une prière à un Dieu, le chef de guerre remporte une bataille décisive, il tend naturellement à comprendre la chose dans un rapport de cause à effet : c’est grâce à la prière à ce Dieu que j’ai a gagné, donc ce Dieu est le bon.
C’est le grand rôle des prêtres antiques : lire les intentions divines pour savoir si la victoire est possible (les Augures : signes qui font connaître les volontés de Jupiter).
J’aurais encore pu prendre l’exemple de la phrase de Jeanne d’Arc :
"Que les gens d’Armes combattent, et Dieu donnera la victoire".
Il y a un coté providentiel, qui ne se laisse jamais résoudre par le calcul.
Si tu n’as pas compris cela, tu n’as rien compris à l’histoire.
L’histoire politique n’est pas matérialiste, elle est mystique.