La source des révélations de Gerfaut est évidemment orientée pour ne pas dire partial
"Notre nouveau Gouverneur général est le Comte Agostino Borromeo, professeur d’histoire à l’université « La Sapienza » à Rome et à l’université libre
Maria Assunta (LUMSA). Le professeur Borromeo a déjà servi l’Ordre dans le
passé en qualité de Chancelier. Nous remercions tous le professeur Borromeo de
bien vouloir assumer cette tâche importante ; nous voulons l’accompagner ainsi
que sa famille et son travail couronné de succès dans nos prières."
En fait l’Eglise sous-traite les exécutions auprès du pouvoir temporel mais c’est bien elle qui instruit les procès et condamne :
"Aux premiers siècles de la chrétienté, l’institution ecclésiastique s’en tenait à des peines spirituelles comme l’excommunication contre les personnes qui s’écartaient de la foi. La plupart des Pères de l’Église condamnaient toute forme de sanction physique à leur égard. Pour leur part, beaucoup d’empereurs et de rois, à partir deConstantin 1er, assimilent le rejet de la foi officielle à un crime de lèse-majesté et ne se privent pas de condamner les coupables à la confiscation de leurs biens, à la prison voire à la mort.
Au XIIe siècle encore, l’Église s’en tient au sage principe édicté par Bernard de Clairvaux : fides suadenda, non impodenda (« la foi doit être persuadée, non imposée »).
Tout change aux alentours de 1200. Tandis que de puissants courants mystiques irriguent l’Église, comme l’ordre cistercien de Saint Bernard ou les ordres mendiants desaint François d’Assise et saint Dominique de Guzman, d’autres s’en écartent comme le catharisme.
Cette hérésie se propage rapidement en Italie du Nord et surtout dans le Midi de la France. Elle est réprimée par une croisade brutale et ses fidèles subissent les foudres de la justice seigneuriale. Souvent seigneurs et évêques s’acoquinent pour condamner de présumés hérétiques... et s’approprier leurs biens.
La papauté se voit obligée d’intervenir pour limiter les abus. En 1231, avec la constitution Excomunicamus, le pape Grégoire IX codifie la répression. Il définit les peines qui frappent les hérétiques où que ce soit :
- le bûcher pour ceux qui s’obstinent dans l’erreur,
- la prison ou une peine canonique (pèlerinage, jeûne....) pour les hérétiques qui se repentent,
- l’excommunication pour les catholiques qui les auraient aidés.
Comme il n’est pas question que l’église donne la mort, en vertu du principe Ecclesia abhorret sanguinem, c’est au bras séculier (la justice seigneuriale ou royale) que sont remis les condamnés voués au bûcher. Saint Thomas d’Aquin justifiera plus tard la peine capitale en estimant qu’il est plus grave de travestir la foi que de fabriquer de la fausse monnaie (un crime également passible de la mort)."
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