Ce qui est dommage avec Delamarche, et d’ailleurs la quasi-totalité des économistes, c’est qu’ils ne voient que le côté financier de l’affaire. Du coup, à un moment, ils ne sont pas très clairs sur les causes pas plus que l’évolution du krach.
C’est vrai, il y a de l’argent en circulation dans une économie, mais il y a aussi de l’énergie. Il y a des gens qui croient au gaz de schiste. Il y en a même qui croient à la théorie abiotique du pétrole, aux "zénergirenouvelables" ou encore au "réchofmanklimatik". Personnellement, je ne crois à rien de tout ça ; je crois au pic de Hubbert.
Le krach que nous sommes en train de vivre aujourd’hui a en réalité commencé quelque part dans les années 1970 ; coïncidence, c’est à peu près le moment où les États-Unis ont dépassé leur pic de production pétrolière. Une décennie plus tard, c’était au tour de l’URSS. On ne connaît pas l’état des réserves de l’Arabie Saoudite (c’est bien dissimulé), mais tout porte à croire que eux aussi ont dépassé leur pic.
En même temps, les besoins mondiaux en énergie ne cessent de croître, pendant que la production ne cesse de baisser. Ce que nous vivons actuellement n’est pas une question de monnaie, de QE, d’intérêts sur dette, ou de je ne sais quelle autre montage financier. C’est tout simplement une question d’énergie. Quand la production mondiale chutera, on chutera avec, et tout porte à croire que ce sera violent et brutal.
Moralité : surveillez les données énergétiques. Pas très difficile à trouver sur Gogol. Voici un résumé de l’Agence Internationale de l’énergie : http://omrpublic.iea.org/ .