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Commentaire de Serge ULESKI

sur Mots croisés : Front national, la conquête ?


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Serge ULESKI Serge ULESKI 9 octobre 2013 09:10

Brignoles, élection cantonale : continuer de porter la crise au cœur du PS et des Verts...

 

   Après Villeneuve-sur-Lot... huit défaites électorales consécutives pour le PS : au lendemain de la huitième législative partielle perdue depuis l’élection de François Hollande à l’Élysée...

  Voici Brignoles (Var). Au premier tour de l’élection cantonale partielle qui s’est déroulée ce week-end, les deux candidats de gauche, PCF et EELV ont été éliminés dès le premier tour du scrutin dans un canton pourtant remporté par la gauche en 2012.


  Il faut continuer d’ouvrir une crise majeure et un nouveau front : culbuter le système électoral, obtenir la dissolution du PS et des Verts et le renouvellement d’au moins la moitié du personnel politique de ces deux partis : la génération Fabius doit quitter la politique. Et les Manuels Walls du PS (clones de la génération Fabius) doivent être débarqués. Ils pourront sans difficulté trouver une place dans les partis du centre, et pourquoi pas... à l’UMP.


  En attendant le départ de François Hollande...

 

  Un François Hollande qui a mené une campagne sur un programme envers lequel il ne se sentait aucune obligation de mise en œuvre, roulant dans la farine du mensonge et de la démagogie des millions d’électeurs, et de penser aujourd’hui qu’il peut en toute impunité échapper à une sanction à la fois morale et électorale...

Une Europe qui sera dans le meilleur des cas une succursale de l’hyper-puissance étasunienne (crise économique, crise financière, suprématie militaire et chaos) , et dans le pire, la victime collatérale d’une mondialisation qui n’a pas le temps de se pencher sur le sort d’un demi-milliard d’individus à l’automne de leur espérance de progrès et de justice...

Force est de conclure ce qui suit : à l’heure où le PS semble avoir besoin d’un FN fort pour se maintenir, à l’heure de toutes les capitulations, et de tous les reniements, il n’est plus possible d’entretenir par nos votes des carrières de députés, de députés-maires, de conseillers généraux, de sénateurs, de ministres et autres secrétaires d’Etat, de présidents de région, de département, tout un personnel politique au service d’une représentation qui n’arbore plus que les couleurs de carrières et d’ambitions sans projets et sans courage...

 

  Aussi, une seule stratégie s’impose : porter la crise (spéculation et mondialisation) au cœur du patronat PS-Verts, alliance mortifère pour la gauche et pour toute idée d’alternative politique (1) afin d’ouvrir une crise politique majeure.

Porter la crise c’est faire vivre à ce patronat PS-Verts qui, depuis plus de trente ans, exploite sans vergogne nos aspirations pour une société de justice et de liberté... ce que vivent des millions de foyers : la menace de la relégation pour les uns, et la chute pour les autres.


Aussi, aux prochaines élections, et à toutes les élections... sans exception, un vote FDG (2) ou d’extrême gauche doit s’imposer pour affaiblir dès le premier tour le PS et les Verts ; et la pêche à la ligne au second tour si le FDG ou l’extrême gauche ne sont pas présents, sans exclure l’éventualité de porter l’estocade avec un vote UMP si le PS ou les Verts sont en ballottage (3).

Il faut mettre à terre ces deux partis de la non-gauche que sont le PS et les Verts car, ceux qui, élection après élection, ne se reconnaissant aucune obligation d’honorer leur programme de campagne quitteront alors très vite le navire si ces deux partis ne leur offrent plus de perspectives de carrière politique ; et les autres aussi, ne pouvant s’y maintenir, une fois discrédités.

Toute autre stratégie relève d’une naïveté qui n’a pas de place dans le combat qui doit être le nôtre aujourd’hui, ou pire encore, d’une tartufferie politique de plus.


  Ce n’est pas un nouveau parti qu’il faut créer : ce sont deux partis qu’il faut mettre en danger sans délai ! Seule condition - avec l’addition d’un large soutien de la rue et une présence massive dans la rue -, de l’avènement d’un nouveau contrat social à une échelle tant nationale qu’européenne.

 Ne vous laissez pas piéger par ceux qui comptent sur une démobilisation massive pour triompher. 

 A vos bulletins de vote citoyens !

 

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1 - Ce patronat PS-Verts a tout voté de cette Europe qui n’est qu’un instrument de plus à la disposition d’une mondialisation sans honneur et sans justice.


2 – Il faut 577 députés UMP à l’Assemblée nationale si l’on veut ouvrir une crise majeure : culbuter le système électoral et obtenir la dissolution du PS et des Verts. Néanmoins, qu’il soit permis ici de préciser que nous n’avons aucune confiance dans le FDG et son leader Mélenchon qui soutient l’Euro et une Europe à 27, bientôt à 30 (plus on est nombreux moins on a de place pour agir – voir à ce sujet François Asselineau) , ainsi qu’un internationalisme aussi imbécile qu’inopérant (à vouloir défendre les travailleurs de monde entier, on n’en protège aucun !) ; il va sans dire que ce soutien tactique au FDG relève simplement du bon sens étant donné la stratégie qui doit être mise en place.


3 – Que les centristes ne se réjouissent pas trop ; eux-aussi seront balayés car, appuyés par la rue, seuls les partis et les stratégies virils survivront : ceux qui proposeront un nouveau projet européen pour la France dans une mondialisation d’alliances multi-polaires et pas simplement avec l’ogre américain qui s’avèrera très vite n’être qu’un boulet sans avenir excepté dans la perpétration d’un chaos planétaire. Que les USA emportent l’Europe avec eux dans ce chaos est plus que certain.


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Pour prolonger, cliquez cynisme et démagogie


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