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Commentaire de Éric Guéguen

sur Débat avec Étienne Chouard et Florence Gauthier - Octobre 2013


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Éric Guéguen Éric Guéguen 17 octobre 2013 15:58

Je l’ai déjà entendu parler de cette liste préalable de gens capables demandée au tout-venant, et là pour le coup je trouve ça assez pertinent.
 
Quand je dis que Chouard est en porte-à-faux, je veux parler du fait que l’esprit grec se faisait un honneur de briller au nom d’une cité d’appartenance. Le Français ne veut pas briller - ça, ce n’est pas un problème en soi - mais il veut avant tout sauver sa gueule. La nation n’est plus pour lui qu’un élément de confort (et le sans-frontièrisme actuel tant de l’esprit marchand que des bons samaritains hallucinés les conforte dans cette posture).
 
Renouer avec les réflexes antiques, c’est au minimum redonner sens au bien commun, ce que ne garantit nullement l’idée d’un contrat social. Je dirais même qu’il en est le strict opposé (paradoxe que l’on retrouve chez Rousseau) : si les individus pactisent dans leur intérêt commun, chacun se sent avant tout ayant droit ; le Grec, lui, ne concevait pas ses droits autrement que de manière subséquente au respect de ses devoirs de citoyen. Rousseau applaudit aux deux visions, or si la première fait primer les parties sur le tout, la seconde ne conçoit pas les parties en-dehors du tout, qui, de fait, les précède.
 
Avez-vous déjà entendu Chouard prononcer le mot "individualisme" ? C’est pourtant un mot inévitable lorsqu’on a l’ambition, louable, d’amender le système représentatif actuel par des emprunts à l’Antiquité.


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