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Commentaire de ffi

sur Par delà le bien et le mal !


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ffi 29 novembre 2013 12:03

"L’universalisme incarné par la morale"
 
Que cela signifie-t-il ?
L’incarnation, ça reste quelque chose de mis en chair, non ?
 
Qu’est-ce que l’universalisme, à la base ?

Point étymologique :
Le mot "universum" a servi à traduire deux mots :
le grec katholou "pour tous" ;
le grec homothymaddon "tous ensemble".
 
"universum", au sens strict, est la composition de "unus" (un, unique) et de "vertere, versus" (tourner, s’orienter). On pourrait donc traduire ce mot par "d’un seul tour", ou, au sens propre par "fait d’être uni vers".
 
L’universel est donc ce qui fait "s’orienter vers l’unité".
 
Une propriété universelle est une propriété commune à tous les éléments d’un ensemble (sens "pour tous"). Une université est une assemblée où les gens (professeurs et écoliers) cheminent ensembles (sens "tous ensemble").
 
Qu’il y ait besoin d’une morale universelle dans une société, c’est évident.
Une morale commune permet la compréhension réciproque, donc permet une certaine concorde, ce qui est favorable à la paix civile et politique.
 
Le Bien Commun repose en définitive sur des définitions communes du Bien.
 
Une morale universelle est donc à la fois un ensemble de définitions du Bien partagé par tous. Elle doit contenir l’instruction aux moyens de réaliser ce Bien en acte (vertu et vice).
Elle doit être favorable à la paix civile, c’est-à-dire qu’elle doit permettre à la société de progresser vers l’unité.
 
Le défaut de l’universalisme contemporain, c’est qu’il ne considère que les nécessités matérielles ou sensible de l’individu. Il soutient qu’il serait suffisant que chaque individu puisse assouvir ces nécessités pour engendrer naturellement l’unité sociale. L’universalisme actuel repose sur une morale utilitariste et individualiste.
 
Mais c’est un faux universalisme puisque son effet finalement est d’engendrer la séparation.
 
Quant aux niaiseries égalitaristes :
Le réalisme implique d’admettre l’inégalité des situations.
Réaliser ceci n’est pas prôner l’inégalité, mais admettre que pour diverses raisons contingentes (de naissance, de santé, de chance, d’opportunité, de goûts personnels,...etc), la vie fait que les situations personnelles diffèrent. Ces différences sont de plus constitutive d’une société, car chacun y tient un rôle social particulier, du fait de la spécialisation des tâches, via la pratique des métiers. Donc il convient de moduler les droits et les devoirs vis-à-vis de la société en fonction de ces différences de situation.
 
Celui qui a une position plus éminente a plus de droits donc il doit avoir plus de devoirs vis-à-vis de la société. En revanche, celui qui a une position moins éminente a moins de droit et ne peut donc qu’avoir moins de devoir vis-à-vis de la société.
 
Celui qui est position plus haute a le devoir de servir celui qui est en position basse pour lui permettre d’arriver à sa fin, en échange de quoi celui qui est un position plus basse doit le respect à celui qui est en position plus éminente.
 
Le libéralisme en libérant les élites sociales de la nécessité de servir leurs subordonnés, allié à l’idéologie de lutte des classes et l’égalitarisme qui légitime les subordonnés de s’affranchir du respect dû à leur élite, sont les deux rouages qui ont déstructuré ce subtil édifice.


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