Jean Rigole : Ok.
Pégase : La Suisse il est vrai s’en approche.
Mais c’est que la démocratie n’est à peu près possible qu’à l’échelle locale et que le système suisse repose d’abord sur la localité. Mais il ne faudrait pas croire qu’il n’y ait pas quelques tensions entre l’état fédéral (créé par Napoléon je crois) et les cantons. L’État fédéral a une tendance à s’immiscer de plus en plus dans les affaires cantonales.
L’état fédéral est d’ailleurs très favorable à l’entrée dans l’UE.
Par conséquent, l’on voit bien qu’un état "déterritorialisé" ne peut jamais être démocratique.
Mais en vérité, on ne peut pas dire que la Suisse soit une réellement
une démocratie, ce n’est pas le peuple qui y gouverne, la peuple a tout
au plus la possibilité de décider directement si on le lui demande.
Ce qui pourrait s’approcher le plus d’une démocratie,
c’est un pouvoir qui part du local vers le national,
Or la France Jacobine, c’est exactement le contraire,
C’est l’échelon national qui a mis en forme le local et l’a aménagé à sa guise.
Pour preuve : il y avait des cantons Alpins dans le briançonnais qui s’administraient en démocratie directe (les Escartons) : Ceci fut aboli à la Révolution.
De ce point de vue, la France des états généraux était beaucoup plus démocratique, car le pouvoir central respectait les pouvoirs locaux et les pouvoirs locaux donnaient leur consentement. Une révolution qui aurait aboutit à un système "à la Suisse", aurait rétabli les états généraux et fait en sorte que les populations "rachètent" les prérogatives des pouvoirs locaux à l’image de ce qu’il se passa dans les Escartons.