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Commentaire de marais

sur Adrien Abauzit La France d'aujourd'hui


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marais 15 janvier 2014 23:05

@ Eric Guéguen : merci pour l’info sur Alexandre. J’espère que nous débattrons un jour prochain.


@ maqiavel : il est vrai que nous avons beaucoup de points communs, toutefois la finalité n’est pas forcément la même :

1. Le talent : je suis d’accord avec vous quand vous déclarez que le talent est naturel, et que les génies le sont naturellement. Ma critique n’est pas celle du talent.
 Le problème est qu’un talent n’entraîne pas automatiquement la vertu : François Hollande est très certainement talentueux, pourtant il trahit son peuple. Un humain talentueux peut avoir plusieurs allégeances. Un roi héréditaire n’a que le royaume pour allégeance.
La plupart des rois avaient certains talents, comme Louis XIV, qui choisit Richelieu, ou Henri IV, qui vainquait les catholiques durant les guerres de religion.
D’autre part, la royauté n’est pas une fonction mais une institution.

Ma critique essentielle du talent est qu’elle n’assure pas le patriotisme du roi, l’éducation si.
Aujourd’hui, beaucoup de jeunes talentueux partent de France parce qu’ils le peuvent.
Les avantages principaux de l’hérédité sont la stabilité, la continuité et la pugnacité.



2.La seconde principale objection : ce n’est pas le capitalisme qui a mis à bas la monarchie mais 1) l’idéologie des Lumières (le roi tenait sa légitimé de Dieu ; les Lumières ont fait de l’humain la valeur suprême ; le roi n’était donc plus légitime) ; 2) Les franc-maçons (groupe organisé, fils des Lumières) ; 3) il y a sécession entre le roi et une partie de la noblesse. 4) Il y a la guerre....
C’est, plutôt que le capitalisme, l’idéologie des Lumières et la rébellion d’une partie des élites qui a donc mis à bas le roi.


3. Qui crée le roi et les aristocrates : la Constitution n’est pas forcément respectée, notamment parce que la souveraineté nationale n’appartient plus au peuple français. Or le peuple est influençable : il n’est qu’à voir le référendum de 1992, or les promesses étaient mensongères. Le peuple a donc concouru à sa propre perte.
De plus, une monarchie constitutionnelle est souvent parlementaire.


4. La question des conditions de création : Les juristes jugent en fonction du droit. Or le droit peut être amoral, car répondant aux besoins de la logique. L’être humain étant illogique par essence, peut-on faire des institutions basées sur la logique ?


5. La question des sanctions : si certains aristocrates ont un pouvoir suffisant, ils peuvent influer sur les citoyens, comme les aristocrates athéniens.


6. La question du respect des institutions : un roi règne jusqu’à sa mort ou jusqu’à la fin de la monarchie. Ce que vous proposez n’est donc pas une monarchie.


En bref, il me semble que nous parlons de deux choses différentes : vous me parlez de l’administration de la France, afin d’assurer un système plus équilibré que celui d’aujourd’hui. Fort bien.
Mon souci est plutôt l’avenir de la Nation : Retrouverons-nous notre influence ? Retrouverons-nous l’excellente instruction de nos temps jadis ? Retrouverons-nous plus d’emplois ? Qui seront nos alliés ? Assurerons-nous la relève des générations ?... Une Nation a besoin d’impermanence pour assurer sa puissance. Or, l’électoralisme n’assure pas cette impermanence, en tout cas en France.

C’est par la politique que nous pouvons assurer cette impermanence, assurer notre puissance nationale. Or, on a pu remarquer que les politiciens, qui n’ont donc pas été éduqués pour exercer le poste suprême mais l’ont pris de force, n’ont pas de vision de la France, pour la plupart, ils n’ont pas le temps de s’y habituer, et sont soumis aux réseaux qui les ont soutenus.
C’est pour cela que je propose un roi héréditaire éduqué pour cette tâche.

Non parce que la démocratie a failli en France, mais parce que la République a réduit drastiquement l’aura et la grandeur de la France, qu’elle est gangrenée par les réseaux délétères pour l’avenir de la France, qu’elle s’humilie devant les Etats-Unis comme un chien devant son maître.

En bref, je suis royaliste.

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