Du Ku Klux Klan au Front national
Ainsi, Roy Frankhouser,
bras droit de LaRouche jusqu’en 1980, était l’un des membres le plus
éminent du Ku Klux Klan de Pennsylvanie, où il portait le titre de
« Grand Dragon » depuis 1965 jusqu’à sa mort en 2003. Frankhouser fut
également connu pour être un membre notoire de l’American Nazi Party. En
1972, Frankhouser organisa même un défilé nazi sur la cinquième avenue à
New York, où il arborait chemise noire et symboles nazis.
Outre Frankhouser, dans les années 1970, alors que LaRouche dirigeait le United States Labor Party,
il s’appuyait sur les services de Willis Carto, fondateur du Liberty
Lobby et de l’Institute for Historical Review, une officine
négationniste. Ces liens furent rompus en 1981 à l’initiative du Liberty
Lobby, qui se déclarait « désillusionné » par le ralliement de LaRouche
au Parti démocrate et par le fait que son organisation comptait des
juifs en son sein.
En France, le mouvement entretient des rapports forts complexes et
ambigus avec l’extrême droite, le Front National en particulier. Si
l’opposition entre les deux groupes est le mot d’ordre de façade, les
faits sont plus nuancés, notamment à Lyon, où les politistes
spécialistes de l’extrême droite Jean-Yves Camus et René Monzat, dans
leur ouvrage Les Droites nationales et radicales en France (Presses
universitaires de Lyon, 1992), pointent des accords électoraux avérés.
http://rue89.nouvelobs.com/rue89-presidentielle/2012/03/17/jacques-cheminade-est-il-vraiment-un-candidat-comme-les-autres