Pour Israël, l’Afrique est un espace servant à prolonger sa
profondeur stratégique. Il y’ a deux Etats qui toujours posé un problème à la
stratégie Israélienne sur le continent africain :
-Le Soudan
---> Avi Dichter, ancien ministre Israéliens de la
sécurité intérieure, a tenu en septembre 2008 une conférence à l’institut de
sécurité et explique : « Le Soudan a le potentiel
d’une puissance régionale, supérieure à l’Egypte ou à l’Arabie Saoudite (…).Il
faut éviter que le Soudan devienne une puissance régionale exerçant une
influence en Afrique et dans le monde arabe. Il
faut jouer sur les conflits ethniques et confessionnels et prolonger ainsi la
profondeur stratégique d’Israël.Il convient d’alterner les
moyens, tantôt la force, tantôt la diplomatie, tantôt les moyens de guerres
secrètes (…).Il faut favoriser ces tendances à l’éclatement et gagner du temps.
On peut espérer parvenir à nos fins avant 2011 ».
La stratégie est efficace,
le sud Soudan proclame son indépendance
en 2011 et le Soudan est morcelé.
-L’ Egypte
---> Israël a toujours craint l’Egypte malgré la
vassalisation de la classe dirigeante post –Nassérienne par les USA. Et la
classe dirigeante Israélienne a raison de se méfier vu que personne ne peut
garantir de ce que sera la situation politique en Egypte dans les années qui
vont suivre, il peut émerger un pouvoir farouchement anti -Israélien.
Mais même dans ce contexte
hostile, Israël a une carte à jouer : le
Nil !
Le fleuve est formé par la
rencontre, au niveau de Karthoum (Soudan), du Nahr-el-Abiad (Nil Blanc), qui
vient du lac Victoria et du Nahr-el-Azrak (Nil Bleu), qui prend sa source au
lac Tana, en Éthiopie.
Les autorités
éthiopiennes prévoient d’ériger sur le Nil Bleu, ce qui devrait devenir le plus
grand barrage hydroélectrique du continent.
Aussi, Le Caire a mis en
avant des traités pour contester le projet
éthiopien. Ces textes donnent à l’Égypte un droit de veto sur tout projet amont
susceptible de porter atteinte à ses intérêts. La question en est une affaire
de sécurité nationale : 90% des ressources égyptiennes en eau viennent du Nil.
Il s’agit pour Israël de
jouer sur ces antagonismes et de déployer une diplomatie efficace pour remettre
en cause le partage des eaux du fleuve entre l’Egypte, l’Éthiopie, le Kenya, le Sud Soudan le nord soudan et
l’Ouganda.
Tel-Aviv participe à la
construction de barrages en Éthiopie et s’engager à financer trois
autres ouvrages en Ouganda.
Survival of the fittest !!!