La jeunesse lycéenne nantaise est complètement rétamée et puante d’orgueil. Elle est comme un bébé allaitant le sein des deux mamans ou des deux papas. Bercés depuis la tendre enfance par la douce musique du titytainment, les lycéens de Nantes sont la preuve vivante de l’efficacité des programmes TV d’abêtissement incurable.
"Le titytainment", soit la contraction de "tit" - le sein maternel auquel le nourrisson s’allaite - et "entertainment" - un cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettrait de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète")
Guy Debord aurait adoré. Nul doute que sa Société du spectacle a pris, au cours des années 90, un envol sidérant. Télé, radio et presse ne nous apparaissent plus vraiment comme un contre-pouvoir. Au contraire : les médias modernes s’imposent comme les principaux collaborateurs du « titytainment » nouveau, escamotant la réalité vécue au profit d’une fiction lénifiante."