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Commentaire de medialter

sur L'esprit libertarien américain


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medialter medialter 10 juin 2014 11:02

"Ce courant incarne la permanence dans l’histoire des États-Unis d’un esprit pionnier et indépendant qui exprime un aspect essentiel de l’idéal américain : La refondation d’un homme qui, à la fois rebelle aux injonctions de la société et fidèle aux valeurs morales, parviendrait par ses propres moyens à retrouver sa juste place dans la nature."
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Pour ma part une errance, et pourtant je m’estime être un individualiste accompli. Mais l’exprimer par l’intimidation au snipe ou de l’entraînement militaire solo, on entre dans la pathologie.
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Les américains (et là, pour une fois, je parle du peuple et non des gouvernants) ont toujours été des décadents, y compris dans la philosophie, et surtout dans la philosophie du rebelle (chez nous c’est pas mieux avec Onfray qui a eu le culot de nous pondre une chiasse sur le rebelle). L’idée de base est pourtant simple : on ne s’oppose pas au système, il est d’une part trop puissant, et ensuite il compte des milliards de relais qui le soutiennent, une arborescence tentaculaire qui arrive même jusqu’à notre entourage très proche. Theodore Kaczynski a chuté parce que son propre frangin était une donneuse.
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Si l’esprit libertarien part d’une idée complètement réaliste, qui est de ne rien attendre de la politique, et je pense que c’est d’autant plus vrai que le temps passe, il échoue complètement à solutionner le problème. Je pense que celui qui a trouvé la solution idéale et définitive est Ernst Jünger, qui a finalisé la philosophie inachevée de Nietzsche.
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L’idée de Jünger est de dire que l’anarchie est vouée à l’échec. Il invente donc l’Anarque, qui ne cherche pas à supprimer l’autorité, mais qui au contraire l’utilise à ses fins, et pourtant à l’encontre du bien commun. L’anarque est une sorte de caméléon multi-identitaire qui, arrivé à son terme, devient une sorte de fantôme social. Le génie de Jünger est de lui conserver sa composante métaphysique, ce qui peut troubler le lecteur, notamment quand il parle de recours aux forêts.
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Laissons donc ces crétins de yankees penser qu’ils peuvent s’opposer au système avec leur second amendement, ils ne comprendront jamais qu’ils se font étrangler d’une manière si insidieuse qu’aucune alternative n’existe à part la soumission ou la rue. Et même s’ils comprenaient qu’il existe entre les 2 une 3° voie, ils seraient rebuté par ses difficultés, il est beaucoup plus facile d’aller faire l’esclave.


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