voilà ce que je peux dire !!!
Tribune de Jean-Luc Mélenchon parue dans le JDD du 27 juillet 2014
Jaurès, reviens ! Ils ont changé de camp !
À l’occasion du centenaire de l’assassinat, jeudi 31, de la figure socialiste,
le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, fustige François Hollande et Manuel Valls.
Jaurès ! Ils n’ont plus que ce nom à la bouche ! Sarkozy avant-hier, Le Pen hier, Hollande et Valls aujourd’hui ! D’où leur vient cette audace ? Pour reprendre les mots du tribun, s’ils se battent autant pour les cendres, c’est pour mieux étouffer la braise.
Manuel
Valls voulait l’enrôler pour ses sordides cadeaux au Medef. Jaurès
aurait « sans doute » voté le pacte de responsabilité, a-t-il osé ! Faire parler les morts pour endormir les vivants. L’arnaque !
Jaurès aurait plutôt affronté Valls comme il avait affronté son modèle,
Georges Clemenceau, quand il fallait soutenir les travailleurs face à
la répression.
Une
chose est sûre. Jaurès n’était pas un gentil garçon. Il ne cherchait
pas l’estime des mous. Vous imaginez François Hollande capable de dire
comme lui à propos de la Révolution française : «
Je ne veux pas faire à tous ces combattants qui m’interpellent une
réponse évasive, hypocrite et poltronne. Je leur dis : "Ici, sous ce
soleil de juin 1793 qui échauffe votre âpre bataille, je suis avec
Robespierre, et c’est à côté de lui que je vais m’asseoir aux jacobins.
Oui, je suis avec lui parce qu’il a à ce moment toute l’ampleur de la
Révolution " »
Jean
Jaurès avait obtenu une première loi fixant l’âge de la retraite à 65
ans. C’était en 1910. Hollande vient de le reporter à 66 ans, comme il
s’en est vanté auprès de la Commission européenne. Un siècle après,
Hollande a fait pire que la réforme de Sarkozy et défait ce que Jaurès
et tant de générations de militants avaient arraché au prix de tant
d’efforts.
Pour lire la suite de la tribune : http://www.jean-luc-melenchon.fr/