Qu’est-ce que ça change que les esclaves soient noirs ou blancs ?
Au XIIème siècle, la seule zone du monde où l’esclavage avait disparu était l’Europe chrétienne. En Afrique, il y en avait (et il y en a toujours). Dans le monde Amérindien, il y en avait. Dans le monde Islamique, il y en avait (et il y en a toujours). En Chine, il y en avait. En Inde, il y en avait (et il y en a toujours).
Pour être exact, l’esclavage a survécu en Europe dans les zones en contact avec le monde musulman, car il y avait un marché et certains armateurs faisaient leur bénéfice par ce commerce au travers de la méditerranée : en Andalousie du Sud, en Italie du Nord (Gène, Venise, Florence). C’est d’ailleurs cette traite méditerranéenne qui s’est transposée sur l’Atlantique après la découverte de l’Amérique (Christophe Colomb étant un navigateur Génois, il a fondé les nouvelles sociétés Américaine sur l’esclavage).
Les siècle de christianisme ont considérablement adouci les moeurs, ce qui a produit notre traditions culturelles (politesse, courtoisie).
Mais les nouveaux-venus ne sont pas issus de familles qui ont connu cette transformation des moeurs, d’autant qu’ils viennent souvent dans des conditions assez précaires et que leur manière de faire face à cette précarité n’est pas de faire des bisous à tout le monde.
Bref, cela met des gens avec des traditions culturelles divergentes face à face, ce qui est potentiellement source de conflits. Je doute que l’État puisse y faire face à terme.
D’autre part, une société n’est pas une collection de pions interchangeables, sa structuration est assez complexe ; Celle-ci est faite de devoirs mutuellement consentis entre ses membres. Les migrations importantes sont souvent causes de troubles politiques : il suffit de voir comment l’ONU débarque lorsqu’il y a des déplacements de population.
Ne pas se soucier des migrations, c’est considérer les gens comme des pions, c’est faire fi de l’affection qu’ils développent pour les lieux de leur enfance, tant pour les migrants que pour les hôtes.
Je ne vois pas l’intérêt d’aller vers un monde où tout homme serait conçu comme un orphelin dans l’errance. Cela ne correspond pas à ce que je pense bon pour l’avenir.