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Commentaire de Joe Chip

sur Découvrez le néga-sionisme d'Elisabeth Lévy


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Joe Chip Joe Chip 13 août 2014 16:47

Il est quand même étonnant que ceux qui s’offusquent aujourd’hui de l’utilisation "abusive" du terme génocide au sujet de la Palestine - et je suis assez d’accord avec ça : c’est une qualification abusive - soient les mêmes qui ont contribué à la systématisation de ce terme, requalifiant massacres, victimes civiles collatérales et dures réalités de la guerre, en "génocide".
Ce terme fait désormais partie du vocabulaire courant de l’historien, du politologue, du diplomate, du crétin lambda. On l’emploie indistinctement au passé, quand cela n’avait guère de sens, au présent et au futur, avant même que le génocide en question ait eu lieu. Le génocide est devenu le prolongement inévitable de la guerre, une réalité impossible à contourner. Ce n’est même plus une menace réelle ou fantasmée de génocide qui est invoquée par les belligérants, mais les "intentions" supposées génocidaires de l’adversaire.
En Ukraine, les Ukrainiens et les séparatistes russes s’accusent mutuellement de visées génocidaires en prenant à témoin les démocraties occidentales. 

Comment en est-on arrivé-là ?

Voilà 30 ans que BHL et sa clique aboient au génocide et au crime contre l’humanité aux quatre coins du monde. Les néocons sionistes ont justifié toutes les guerres occidentales depuis 10 ans en invoquant un "risque de génocide" (Libye) ou un "génocide en cours" (Syrie).
Le mot "génocide" est constamment utilisé en France, avec une légèreté parfois scandaleuse, par des historiens, des journalistes, des intellectuels pour qualifier pêle-mêle l’esclavage, les guerres de Vendée, la colonisation de l’Algérie, la déportation des Juifs sous l’occupation (76000 morts), le Rwanda.  

Et nous devrions accepter l’effarement des Juifs et des Israéliens lorsque ce terme leur est jeté à la figure de manière "abusive" voire injustifiée ? On devrait soudainement considérer les choses avec un œil froid et rationnel, en refusant d’accrocher notre jugement à l’immédiateté trompeuse des images ?   
Effectivement. On devrait.


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