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Commentaire de Vaquette

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Vaquette Vaquette 4 novembre 2014 17:22

Ami-camarade Berphi,
Je vais essayer d’être bref à mon tour.
Post 1 : j’écris un roman, pas un mémoire de sociologie sur LA prostitution (qui au passage ne pourrait pas se résumer en cinq lignes à base de grandes généralités et d’amalgames), c’est délibéré et je le revendique et c’est ça qui en tant que lecteur (et auteur bien évidemment) m’intéresse. Une fois encore (je pense que je le dis dans l’interview sinon c’est l’occasion), Jean Valjean ne représente pas TOUS les bagnards, il n’est représentatif de rien d’un point de vue statistique, c’est un personnage de roman à qui on demande d’être crédible et signifiant. Je cherche la même chose, "rien que ça" et je crois y arriver. Alors voilà, que "ma pute" ne soit pas représentative, non seulement je m’en fous complètement mais même ça me va très bien : je n’ai jamais aimé que les êtres singuliers, les autres, ceux qui sont plus ou moins réductibles à ce qu’ils sont censés être, je l’ai écrit très clairement dans mon premier roman, c’est présent en filigrane dans tous mes travails, ils ne m’intéressent pas et ne m’ont jamais intéressé.
Post 2 : Je ne sais pas ce que tu veux dire et je ne sais pas en conséquence quoi répondre. Je pense que tu connais très mal mon travail (et mon discours et ma personne) pour me ranger caricaturalement dans une boîte "anti-bourgeois" ou ce que tu veux, ou imaginer que je puisse hiérarchiser les individus en fonction de leur emploi, non seulement ce n’est pas le cas mais c’est même l’exact contraire et ce nouveau roman en est un témoignage supplémentaire : mon Alice est magnifique et gracieuse, elle se prostitue un temps de sa vie, bah !, et alors ?, justement, moi je m’en fous, je ne stigmatise pas du tout cela et surtout je ne la réduis pas une seule seconde à cela, elle est tellement belle pour des raisons qui n’ont pas un traitre instant à voir avec son boulot qui n’est "qu’un point de détail" comme dit l’autre (et d’ailleurs, tu vas rire, à deux autres instants de sa vie, elle est caissière de supermarché, et serveuse aussi, et plein d’autres trucs, et ça ne l’empêche jamais d’être magnifique, juste, ça la rend plus ou moins malheureuse et c’est ça qui m’intéresse, c’est ça qui est l’âme de ce bouquin).


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