• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


Commentaire de Miroreur

sur Jo Damas - Retour à la nature - Meta TV


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Miroreur Miroreur 23 novembre 2014 16:13

"G pas dit que l’homme était supérieur aux animaux et qu’il était au centre de la création"


Je n’ai pas dit que vous l’aviez dit. Je dis que c’est une conception religieuse sécularisée pour l’écrasante majorité des gens (dont vous ne faites,à vous lire, pas partie). Mais je partage globalement ce que vous dites de la théo-compatibilité (j’imagine que ça n’existe pas en bon français mais peu importe).

"Le monde religieux et traditionnel n’a jamais fait de mal à la nature ... "
J’ai distingué nos monothéismes volontairement (sans aborder d’autres religions comme l’hindouisme, le bouddhisme et ... c’est assez spectaculaire quand vous visitez un temple où il y a des milliers de rats et quand vous discutez avec un jaïn, ni les croyances des peuples vivant en symbiose avec la nature et qui se considère comme une partie de cette nature sans se représenter comme étant en haut de la hiérarchie) pour démontrer que notre conception de la nature est basée sur cette idée d’une domination de l’Homme sur tout le reste. Donc je ne partage pas votre vision idyllique de la religion, du moins pas dans la pratique (pratique découlant de l’axiome pré-cité)

"Les religions respectent toute forme de vie, les religions sont écolo par principe ... "

Une religion qui considère l’Homme au-dessus de tout le reste est-il dans le respect du reste du monde vivant ? La réponse à mon sens est "non". Je pense que vous généralisez les croyances de peuples qui vivent au contact de la Nature à l’ensemble des religions, ce qui est à mon sens une erreur (concernant les monothéisme). Bien sûr, aucune religion ne prône la pollution, la destruction des environnements, etc, mais la question n’est pas tant l’orthodoxie religieuse mais ce qui en découle en pratique. Et de ce point de vue, une religion qui consacre l’Homme au-dessus de tout le reste, alimente, pire, justifie, certaines pratiques de manière plus ou moins consciente ... et le pire de tout, selon moi, est quand précisément de telles conceptions sont sécularisées. Inutile donc de préciser que je chie sur ces foutaises arrogantes du droit de l’hommiste

"Les peuples qui vivent dans la nature ont tous une religion et, tu le sais, ils respectent fortement la nature, ils vivent en symbiose avec la nature ...".

En effet, mais il ne faut pas écarter non plus le caractère utilitaire (vital devrais-je dire) de celle-ci. Quand votre survie dépend de cette nature de manière directe, la préservation de celle-ci devient indispensable. Nous autres occidentaux n’avons plus aucune raison de la respecter, étant donné que tout arrive tout cuit dans le supermarché. Loin des yeux, loin du coeur ... jusqu’au jour où ça s’arrête (ce que je souhaite : comme dit plus haut, je ne crois absolument pas dans une prise de conscience collective ni dans l’éducation. Certainement pas avec des gens qui ne savent même plus ce à quoi ressemble la plante dont il consomment le fruit. Le seul moyen est la coercition, soit par une catastrophe de grande ampleur, soit exercée par les hommes eux-mêmes ... mais là on attaque l’inattaquable : la liberté ... de tout faire, y compris l’absurde, la destruction de ce qui ne nous appartient pas. C’est pourtant le seul moyen de changer radicalement de paradigme. Mais soyons lucides, qui a intérêt économique à ce retour à la raison ? Je veux dire par là : Qui (à part le peuple lui-même qui ignore ses propres intérêts) a intérêt à un tel changement ? Personne.
Ce n’est pas positif ce que j’écris, mais je pense qu’il faut être lucide et donc ne rien attendre de la masse : à part une poignée d’individus - parfois conspués et moqués pour les raisons que j’expliquai plus haut - la masse n’est pas en mesure de mener de cette réflexion pourtant élémentaire pour leur propre intégrité et celle de leur descendance (dont ils n’ont semble-t-il rien à foutre ...)

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès