7 Hovannès Katchaznouni, The Armenian Revolutionary Federation Has Nothing to Do Anymore [archive], New York, Armenian Information Service, 1955, p. 5 (1re édition, en arménien, 1923).
Ce Rapport est très important pour comprendre cette histoire, car il est historique, et il émane d’un très haut responsable du parti Dachnak
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Ovannes Katchaznouni : Premier Ministre de la République d’Arménie en 1918 et 1919.
L’un des fondateurs et Président du Parti Dashnaksoutioun.
Auteur du livre « Le parti Dachnak n’a plus rien à faire » (Le rapport à la Conférence du Parti en 1923), traduit en français pas Dr Orhan Altan
Cet homme, l’un des plus importants hommes politiques arméniens
pendant toute les années où le « soit disant » génocide aurait eu lieu,
fut membre du Conseil National du parti Dashnaksoutioun en 1917, il était âgé de cinquante ans.
Ce
sont les membres de ce parti qui sont les responsables des massacres
des civils turcs sans défenses qui firent environ cent cinquante mille
morts. Ce sont encore eux qui ont orchestré le massacre de la Banque
Ottomane d’Istanbul le 26 août 1896, qui dégénéra en émeutes à Istanbul
qui se terminèrent le 3 septembre, le nombre des victimes fut élevé
mais il n’est pas connu exactement, on sait cependant qu’il y eu 120
tués et 25 blessés parmi les soldats. Ils sont également responsables
de la plupart des émeutes, des soulèvements, des attentats, et des
prélèvements d’impôts révolutionnaire obligatoires qui commencèrent bien
avant la première guerre mondiale et qui à ce jour n’ont pas réellement cessés.
En avril 1923, juste après la fin du « supposé » génocide arménien,
Ovanes Katchaznouni lut son rapport en tant que Président du parti à la
réunion du parti Dashnaksoutioun à Bucarest devant les membres
dirigeants du parti.
Dans ce rapport il exposa très clairement, avec la minutie d’un
horloger suisse, le déroulement des évènements tels qu’ils s’étaient
passés, année après année, et il développa son analyse des faits, très
complète, très réaliste et sans concession, ni pour lui, ni pour son
parti.
- Il reconnut les massacres des populations civiles turques par les membres de son parti.
- Il affirma que la création des unités de combats arméniennes qui se
sont inféodées à l’Armée Russe pour combattre la Turquie fut une
erreur.
- Il justifia la décision des Turcs de déporter les Arméniens qui ne leur avaient pas laissé d’autre choix.
- Il reconnut que les activités terroristes des Dashnaks avaient pour but de gagner la faveur de l’opinion occidentale.
- Il reconnut la totalité des erreurs du parti, ces erreurs furent
expliquées, analysées durant des heures et des heures, sa conclusion fut
sans appel, il demanda la dissolution du Parti Dashnaksoutioun.
Voici quelques uns de ses propos : « Oui, je vous propose le suicide ! / Je propose au parti de se suicider. / Il n’y a qu’un moyen, quitter la scène. »
Voici quelques extraits des conseils qu’il donna ensuite à ses collègues : « Il
faut préserver nos relations avec les Turcs. / Si un jour on a besoin
de s’entendre avec les Turcs ; il faut mettre d’autres personnes sur la
scène qui auront un autre passé (ou pas de passé du tout). / Je dis que
le Dashnaksoutioun ne doit pas prendre le pouvoir, j’insiste là-dessus »
Puis il termina par cette conclusion sans appel pour le parti politique dont il était toujours le président : « Il
ne reste plus rien à faire pour l’EDP Dashnaksoutioun, ni aujourd’hui,
ni demain. Il doit mettre un terme à son existence. Il est obligé de le
faire pour son passé et pour sauver son honneur.
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Il fallu beaucoup de courage à cet homme pour se livrer à
cet exercice devant les membres dirigeants de son parti qui ne
l’écoutèrent malheureusement pas. Aujourd’hui le parti Dashnaksoutioun
est toujours le parti majoritaire de la République d’Arménie.
Copyright 2008 Yves Benard. Writer. All Rights Reserved