Salut Haze.
Je ne connaissais pas, je
suis allé voir et dès la
couverture je me suis tenus les cotes.

Pour moi, Nabe n’ a aucune formation politique, ce qui explique
ses positions géopolitiques sont absurdes. Je comprends très bien son combat
contre le complotisme mais malheureusement il tombe dans un autre excès, qui
est tout aussi grotesque : l’anti complotisme.
Mais ce que j’aime chez lui,
c’est l’artiste. J’ai cru
comprendre qu’il faisait dans ce
magazine l’apologie de l’État Islamique. 
Et c’est là que le sujet
devient intéressant car on en revint à l’article : il existe une esthétique de la
cruauté.
Dans les années 60 au Japon il y’ a eu ce que l’on a appelé le boom
de la littérature de la cruauté dont Norio Nanjo (un
de mes écrivains préféré) a été à l’ origine.
Oui, il y’ a une beauté enivrante dans la cruauté, je comprends
très bien la fascination de Nabe pour les Islamistes qui l’incarnent sans honte,
il y a dans leur combat politique une
hardiesse séduisante pour quiconque est imprégné des valeurs guerrières.
C’est aussi je crois
ce qui est l’origine de « l’éloge
littéraire de Breivik » de Richard
Millet.
Cette beauté est quelque chose que les moralistes
progressistes trop sûrs d’eux-mêmes ne supportent pas, cela les mets en face de
quelque chose qu’ils rejettent du plus profond de leur être : la violence
fait partie de l’homme, c’est même elle qui préside à la formation de la
civilisation.
Pour construire, il faut
avant tout être un destructeur, il faut être dur (cfr le fameux « soyez
dur » de Zarathoustra).
J’ai lu un extrait : « Non,
le Coran n’est pas seulement un livre de paix, d’amour et de tolérance, le
Coran fait peur ! Une religion n’est pas sur terre pour être tolérante. Il
est normal que le terrorisme soit l’expression d’un livre fondé sur la terreur.
La religion de l’Islam est si forte, les hadiths sont si effrayants, l’enfer
est une telle menace qu’il faut admettre que c’est une religion terrorisante.
Et du terrorisant au terrorisme, il n’y a qu’un fil de séparation ».
C’est un magnifique éloge de
l’Islam par Nabe mais les musulmans eux-mêmes ne le comprendront pas ainsi.
Je ressens que ce que Nabe
aime chez ceux qui appelle « terroriste »,
c’est le combattant, celui qui offre sa vie en holocauste à la voie du guerrier,
à une cause qui le dépasse et qui par cela même n’en est que plus redoutable (et
pour les moralistes progressistes, détestable). C’est effectivement très beau.
Je vais me le trouver ce
magazine.