@Joe Chip
-Pas forcément. Cette thèse
repose sur l’idée assez artificielle qu’il existerait systématiquement un fossé
à l’intérieur des communautés entre de soi-disant juifs/musulmans/gays dits
"du quotidien" idéalisés et parés abstraitement de toutes les vertus
et des élites malfaisantes qui n’agiraient qu’à l’encontre de leurs intérêts.
------> Non.
Déjà, il faudrait définir ce qu’est une
communauté exactement.
Ensuite, quelque soit la définition qu’on leur donne,
on remarquera qu’elles sont toutes traversées par des contradictions (si tant
est que ces communautés existent réellement, ce qui n’est pas toujours le cas).
Et enfin, dans mon paradigme, il n’existe pas des gentils d’ un
coté parés de toutes les vertus, et de l’autre des réseaux malfaisants concentrant
tous les vices.
La réalité politique est faite, selon moi d’intérêts et de
rapports de force. Je pense que l’approche des réseaux est politique.
Si leur approche est politique, il est logique qu’ils prétendent
parler au nom de communauté qu’ils ne représentent pas et qui parfois qui n’existent
même pas (je ne crois pas en l’existence d’une communauté homosexuelle par exemple),
c’est leur fond de commerce.
-Le CRIF représente sans
aucun doute un courant d’opinion aujourd’hui majoritaire au sein de la
communauté juive française qui s’est fortement droitisée au cour des dernières
années. De la même manière, on attend
toujours de voir les fameux "musulmans du quotidien" se
désolidariser de certains réseaux communautaires ou dénoncer l’utilisation
abusive du thème de l’islamophobie.
------> Concernant
les juifs, j’en connais très peu, je ne peux donc pas en parler. Mais
considérant les musulmans, je constate qu’ils sont très différents les uns des autres,
selon les nationalités, la classe sociale, les idiosyncrasies individuelles
etc.
Je ne crois même pas en l’existence d’une
communauté musulmane tellement la variabilité entre musulmans est grande.
Je ne crois pas du tout que les réseaux prétendument
communautaire musulman soient représentatif des musulmans.
-je pense que l’organisation
communautaire aboutit logiquement au réseau comme mode d’expression et de
pression politique, et en constitue dans une certaine mesure le prolongement
naturel même s’il peut exister des divergences entre le sommet et la base.
------> Je
crois que c’est le contraire : l’organisation de réseaux aboutit
logiquement à l’organisation communautaire surtout dans un contexte de tension
sociale.
Plus la tension sociale est grande, plus la tendance des individus
à se mettre sous l’aile des réseaux est grand, d’ où l’existence d’un
communautarisme de réaction.
C’est l’une des conséquences des réseaux communautaires (ou
prétendu tel) , l’ augmentation des tensions communautaires , ils surfent là-dessus.