@Éric Guéguen
C’est tout à fait exact puisque l’anglais est à la base une langue orale et populaire parlée par les petits commerçant alors que l’élite aristocratique s’exprimait essentiellement en français (les anglais en font d’ailleurs encore un petit complexe culturel). La structure grammaticale de l’anglais vise à simplifier les échanges ce qui correspond aux nécessités du commerce, en particulier pour un peuple insulaire qui ne peut pas vivre en autarcie (conditions météorologies défavorables à l’agriculture). Par conséquent la langue anglaise s’est adaptée à l’activité pratique des commerçants, traders, marins... qui avaient besoin d’une langue simple, accessible et directe afin de fluidifier les échanges.
Cette dichotomie sociologique se retrouve encore à l’heure actuelle dans la structure lexicologique de la langue anglaise puisqu’il est assez facile de distinguer le vocabulaire courant, d’origine essentiellement anglo-saxonne, du vocabulaire soutenu ou spécifique souvent issu du français (40% des mots).
Le français moderne, à l’inverse de l’anglais, est une langue savante et en partie artificielle, construite par des poètes et fixée par des politiques, d’où sa précision et son élégance formelle. Langue politique, langue diplomatique... au même titre que l’allemand, avec sa structure particulière, est particulièrement adaptée à la philosophie et aux rigueurs d’un esprit logicien.
De toute façon ce n’est pas en France que l’avenir du français va se jouer mais en Afrique. Malheureusement, la France soutient très peu le français à l’étranger - et la francophonie où elle brille par son absence - préférant se recroqueviller sur des combats d’arrière-garde en France (signalétique, anglicisme, etc.).