Si la France intervient en Syrie, non seulement elle viole l’espace aérien syrien (à ses risques et périls), mais aussi le droit international en se servant d’un prétexte fallacieux comme le faisait remarquer Bachar al Jafaari le délégué permanent de la Syrie aux Nations Unies. La justification de la France "se protéger" de daesh, menace terroriste fictive dans l’état actuel des choses, ne saurait justifier la
transgression délibérée des principes internationaux et une intervention militaire contre un état souverain.
de la Responsabilité de protéger…
La
délégation syrienne déplore que certains des États membres ayant
approuvé la « Responsabilité de protéger », telle qu’elle a été définie
au Sommet mondial de 2005 [2][3],
l’aient transformée en un nouvel instrument pouvant justifier leur
ingérence dans les affaires d’autres pays pour servir leurs intérêts
étriqués et égoïstes, ce qui l’a décrédibilisée comme tant d’autres
idées innovantes censées servir la morale et l’humanité.
Avec la délégation de mon pays, nous insistons sur les points suivants :
- Premièrement :
la responsabilité de protéger les populations contre les crimes
internationaux les plus graves, incombe au premier chef à l’État
concerné.
- Deuxièmement : son but est de
renforcer la souveraineté nationale, non de la saper ; l’idée même de
cette « Responsabilité de protéger » n’ayant pas été proposée pour
autoriser quiconque, au niveau international, à imposer ses exigences et
ses solutions à d’autres états membres afin de modifier leurs régimes
de gouvernance par invasion militaire, occupation territoriale, soutien
de groupes terroristes armés, qualifiés ici d’« éléments armés non
étatiques ».
- Troisièmement : il est
inacceptable de politiser la question de la protection des civils de
manière arbitraire et d’exploiter leurs souffrances pour légitimer des
actions contraires à la Charte et aux résolutions des Nations Unies.
Monsieur le Président, [.......]
http://www.legrandsoir.info/syrie-de-la-responsabilite-de-proteger.html