Ceci dit j’ai bien aimé la
pondération de Gueguen dans la vidéo.
En ce qui me concerne, je ne
fait pas partie des gens qui pensent qu’avant c’était forcément mieux, je ne
fais pas partie des gens qui pensent qu’après sera forcément mieux, je crois
que les choses doivent évoluer (je désire un « mieux » ou un « moins
mauvais » pour le dire autrement), en ce sens je suis dans ma sémantique « progressiste »,
mais les choses doivent évoluer prudemment, le passé doit être considéré et ses
leçons doivent être retenues.
Je n’ai pas cette révérence totémique
pour le passé propre aux réactionnaires extrémistes, le passé est un héritage
que l’on peut changer et déconstruire mais qui doit rester un guide pour l’avenir,
il faut le considérer avec circonspection car il peut servir d’appui pour la
construction du futur, tel le rétroviseur qui permet de regarder en arrière tandis que l’on conduit, c’est-à-dire que
l’on avance.
J’ai bien compris la
recommandation de s’assumer réactionnaire dans le débat public pour lutter
contre la peur des mots mais je ne peux pas me décrire comme réactionnaire pour
trois raisons :
1. Dans ma sémantique, je ne le suis pas.
2. Je n’ai pas envie d’être assimilé à ces ultraréactionnaires
que je trouve frappa dingues et avec lesquels j’ai de trop grosses différences d’idéal
(par exemple Adrien Aubauzit).Je n’ai pas envie de vivre dans une société hyper-hierarchisée
théocratique et sclérosée dans laquelle chacun et chaque chose est à sa place, mon
idéal de société est plutôt anarchiste libertaire.
3. Les
fleuves ne remontent pas à leurs sources, dit de manière orientale, on ne se
baigne pas deux fois dans la même rivière, autrement dit, le retour en arrière
est une utopie sans intérêt pour moi.
Au-delà de cela, je pense
que le système s’accommode très bien de la réaction. Le système est faussement progressiste, raison
pour laquelle il tolère que des réactionnaires disent une partie de la vérité
(pour s’appuyer dessus et avancer comme on s’appuie sur la jambe droite pour
avancer la jambe gauche) mais par contre qu’il
tolère moins qu’un progressiste dise la vérité car cela révèle sa
véritable nature. Les réacs critiques pullulent dans les médias (les zemmour,
Finkielkraut et consort) et sont bien plus nombreux les progressistes critiques !