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Commentaire de Qaspard Delanuit

sur Attentats à Paris - Des intervenants déballent et les médias filtrent peu !


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Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 16 novembre 2015 19:32

@micnet

"Bonjour Qaspard, pardonnez-moi mais je suis surpris par la platitude de votre commentaire ! Il se trouve que la Torah, la Bible et le Coran sont les livres des juifs, des chrétiens et des musulmans et qu’ils constituent pour chacun le socle de leur foi respective. Donc reprocher aux croyants de ne pas remettre en cause le socle de leur foi revient à reprocher aux croyants...d’être croyants ! "

 


Bonjour Micnet. Vous n’avez manifestement pas compris mon propos à propos de l’idolâtrie, je vais donc le préciser afin que vous puissiez en apprécier le relief.

 


"Qu’il s’agisse de croyants dits ’litteralistes’ ou de croyants dits ’éclairés’, tous vous expliqueront que leur livre est LA Vérité."

 


Non, ce que vous écrivez est inexact. Le statut du Coran est très différent de celui de la Bible ou des Evangiles (sans même parler d’autre textes religieux de l’Inde ou de la Chine). Je ne peux pas tout comparer, mais par exemple, les Evangiles sont des témoignages de la vie de Jésus mais ils ne prétendent pas être des commandements divins ni être écrits par Dieu ni par un ange qui en aurait choisi les mots et les virgules. D’ailleurs les 4 Evangiles ne se recoupent pas tous exactement, ce qui ouvre déjà la porte à l’idée que le texte doit être pris avec une certaine distance (et il y a aussi en plus les Evangiles apocryphes). La Bible dans son ensemble est généralement considérée comme une compilation de textes ayant des auteurs différents vivant à différentes époques. Ce qui implique que le livre n’est alors pas adoré en tant que tel mais qu’il est vénéré pour ce à quoi il renvoie. C’est dans cette nuance que se situe la frontière séparant l’homme spirituel de l’idolâtre. On trouve la même distinction essentielle dans le rapport aux images : une image du Christ peut être adorée pour elle-même (idolâtrie) ou bien elle peut être un support symbolique de méditation (icône). Les religieux se sont affrontés pendant des siècles sur ces questions. 


Or, de nombreux musulmans adorent le Coran pas seulement comme un recueil de poésie sacrée qui montrerait une voie inspirée mais en tant qu’objet divin de carton et de papier, et certains sont même prêts à tuer celui qui malmènerait cet objet (cela arrive). 

 


"La différence entre eux tenant de l’interprétation qu’ils ont des textes et non de la véracité desdits textes."


Oui mais pas seulement. C’est surtout le STATUT qu’ils accordent au livre qui importe, et qui d’ailleurs rend possible ou non un travail critique et historique. Penser que le livre est sorti de la bouche de Dieu dans les moindres détails lui confère inévitablement un statut fixe et hors du temps que n’aura jamais le livre qui se présente comme le rapport d’un simple témoin historique d’un événement mystique.


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