Parvenu au pouvoir, Nikita Khrouchtchev lança, ?en 1959, une nouvelle
vague de répression au cours de laquelle des milliers d’églises furent
fermées (De vingt milles églises ouvertes au culte, il n’en resta plus
que sept mille ? ; le nombre de monastères tomba de soixante-dix-sept à
dix-sept ? ; celui des séminaires de huit à trois).
Enfin, en 1961, l’Etat décida de retirer à la hiérarchie ecclésiastique
tous ses pouvoirs. Dans chaque paroisse, ceux-ci furent transmis à un
groupe de laïcs élisant son propre bureau. Evidemment, un tel groupe
comprenait des informateurs du K.G.B. -
- ette orientation a été intensifiée, en 1971, avec la création de la
« ?Société philosophique soviétique ? » qui devait lutter contre « ?la
tendance à la tolérance révisionniste ? » en favorisant l’édition de
nombreux livres et revues antireligieux ? ; puis, en 1979, avec la
résolution du Comité central du parti sur le « ?Perfectionnement du
travail idéologique et politico-éducatif ? » ? ; enfin, en 1983, par une
autre résolution du Comité central qui, selon Andropov, devait aider
chaque citoyen soviétique « ?à devenir un bâtisseur actif du
communisme ? », et Tchernenko de préciser ? : « ?Les communistes sont des
athées militants ? ». Ces résolutions étaient inspirées par la nouvelle
Constitution soviétique de 1977 et les nouvelles lois sur l’éducation de
1973 qui faisaient obligation d’élever les enfants dans l’idéologie
communiste.
Ces dispositions juridiques légales engendrèrent des persécutions
particulièrement dures contre l’Eglise des Catacombes ou contre les
membres de groupes d’études philosophico-religieux clandestins. Il y eut
malheureusement des assassinats de prêtres actifs tel celui du Père
Nicolas Ivassiouk, fomenté – on le sait aujourd’hui –, par des agents du
K.G.B. ou celui du Père Alexandre Men, probablement la victime des
mêmes kagibistes.
Parvenu au pouvoir, le 11 mars 1985, Gorbatchev comprit que la société
soviétique était profondément malade. Pour mener à bien les réformes
qu’il se proposait d’appliquer, il avait besoin de toutes les forces
vives du pays, dont l’Eglise orthodoxe qui constatait, à l’approche du
millénaire de la Christianisation de la Russie, un retour massif de
l’intelligentsia à la foi de ses ancêtres. D’ailleurs, au 8e Congrès des
écrivains de l’Union Soviétique, plusieurs intervenants rendirent
hommage au rôle de l’Eglise dans la qualité de l’éducation morale et
spirituelle des précédentes générations de Russes, en soulevant les
insuffisances morales et civiques des générations actuelles élevées dans
l’idéologie communiste. En d’autres temps, ces intellectuels auraient
été taxés de schizophrénie et de dédoublement de la personnalité et
soignés énergiquement dans une psychoprison.
Finalement, la Russie, encore soviétique, fêta d’une manière grandiose
le millénaire de sa Christianisation. Cette année-là, en 1988, le
président du Conseil aux affaires religieuses, K. Khartchev, fit le
constat, d’une part, qu’une féroce et répressive politique
antireligieuse exercée pendant soixante-dix années n’avait pu éliminer
l’Eglise orthodoxe et, d’autre part, qu’il était plus profitable pour
l’Etat d’être son allié car « ?nous avons échoué, dit-il, à apprendre
l’honnêteté et l’effort à nos compatriotes. L’Eglise ne dit pas autre
chose que cela ? ; pourquoi ne pas lui céder le terrain pour encadrer la
société ??? ». Ces paroles constituaient un revirement spectaculaire de
l’administration soviétique. L’Eglise fut légalisée par une loi
d’octobre 1990 traitant de la liberté de conscience. Dès lors, la
liberté religieuse retrouvée permit des conversions de masse. Un nouveau
patriarche, Alexis II, fixa la ligne à suivre ? : « ?le renforcement de la
vie spirituelle interne de l’Eglise ? ». Avec la disparition de
l’U.R.S.S., le 21 décembre 1991, une nouvelle page d’histoire de la
Russie et de sa Sainte Eglise allait s’inscrire.
https://www.apostolia.eu/fr/articol_1139/la-persecution-de-leglise-orthodoxe-russe-par-les-communistes-%28ii%29.html
( C’est presque une de notre spécialité à nous les français
l’interprétation erronée. ) Oui c’est surtout évident pour tous ceux qui ce contente
d’une image d’Épinal et qui ne surtout pas regardez la vérité en face.