Une fois qu’on a mit
en ordre les choses de cette façon, il devient beaucoup plus facile de parler
de ce sujet sans s’embrouiller.
Les étudiants ont le
droit de s’opposer à des opinions émises en contre argumentant , en organisant le boycott d’une conférence, en manifestant leur désapprobation à des idées qu’ils jugent nauséabondes et même en organisant des débats concurrents pour assécher l’auditoire de l’orateur qu’ils
désapprouvent , cela fait partie de leur liberté d’expression formelle , je ne
vois aucune raison de condamner ça d’autant plus que ce rapport de force moral
et idéologique se fait avant tout sur le terrain de la confrontation des
arguments : pour réussir ces actions, il faut expliquer pourquoi la
production intellectuelle incriminée pose problème , ce qui amènera à une
réponse de celui qui est accusé et donc in finé à un débat intellectuel et
argumenté même s’il se fait de façon indirecte. C’est une bonne chose, ça
participe de l’effervescence intellectuelle à laquelle on devrait s’attendre
dans une université.
Par contre , si ces
étudiants utilisent la violence pour interrompre une conférence , empêchent un orateur de s’exprimer en l’interrompant
par des slogans ou vont voler des copies
d’un journal pour que les opinions qui y sont exprimés ne soient pas diffusées
, c’est inacceptable , là il s’agit purement et simplement de réduire ses
opposants idéologique au silence par la
force et la violence et je ne comprends pas que la direction d’une université
puisse tolérer un pareil comportement.
Mais en France, sur ce
point , on a aucune leçon à donner aux ricains , nous avons chez nous des
réseaux communautaires organisés qui ont réussit à inciter le sommet de l’Etat à produire des lois liberticides sans queue ni tête avec des
effets pervers considérables pour réprimer l’expression d’opinions jugées non orthodoxe.
Il y’a en France des personnes condamnés à la prison ferme pour délit d’opinion, voilà ou on en est.