Ce que je
trouve d’extraordinaire avec le traitement médiatique du cas vénézuélien, c’est
qu’on a un magnifique cas d’école que les peuples du monde entier devraient
observer attentivement (particulièrement ceux qui vivent d’une rente en matière
première) car il y’a tant de leçons à tirer. Mais non, le traitement est grotesque
et se limite d’un coté à ceux qui réduisent les difficultés du Venezuela à l’impérialisme
américain (qui sont retranchés dans la sphère des médias alternatifs) et de l’autre
à ceux qui réduisent ces difficultés au « socialisme » (et qui
trouvent des alliés chez les néocons proaméricain ou chez les interventionnistes
droidelhommistes, ces catégories là tiennent le pavé des médias institutionnels).
Personne ne
veut analyser, chacun reste cantonné à son prisme obsessionnel, quand on dit « bolivarisme »
ou « Etats unis », les camps foncent comme des taureaux cocaïnomanes sur
des chiffons rouge, c’est presque comme si il y’avait une programmation
mentale.
De plus , beaucoup de gens semblent vouloir
extrapoler à partir de catégories politiques caduques ( la réalité est que
quand on analyse sérieusement , le Venezuela n’a jamais été un Etat socialiste
, le secteur privé s’est goinfré pendant la révolution bolivarienne ) et à
partir de situations politiques internes ( des droitards qui viennent sur le
Venezuela juste par haine de certains défenseurs français du gouvernement
Maduro , et je ne parle pas des gauchistes qui à l’évocation du moindre
manquement de la politique de Madudo vous tombent dessus pour vous accusez d’être
un larbin de l’empire ).
Bien sur qu’il y’a une opération de subversion qui est déclenchée
contre le Venezuela, c’est une évidence pour quiconque suit ce dossier. Ce n’est
même pas la question à moins d’aimer à discuter de la supposée platitude de la terre. La
question est plutôt : comment réagit le gouvernement vénézuélien à ce
contexte ? S’en tire –t-il bien ? Maduro met –il en place une politique
économique susceptible de construire un Etat vénézuélien capable de résister à cette crise et aux guerres économiques qui lui seront livrées dans le futur ? Ou au contraire prend-il des mesures qui participent à
créer les conditions de la crise ?
C’est là que les vrais sujets commencent , dans tous les
cas ils sont plus intéressant que d’
hurler à la faillite de la révolution bolivarienne ( qui n’est pas terminée ,
la préservation des acquis de la politique de Chavez dépend maintenant de l’intelligence
tactique et stratégique des chavistes au pouvoir ) ou à l’impérialisme américain (
qui est une réalité là bas mais c’est un paramètre auquel il faut s’adapter et
contre lequel trouver des contre mesures efficaces , ça ne sert à rien de s’en
plaindre , il est là et ne s’en ira pas ).