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Commentaire de Joe Chip

sur Alain Finkielkraut sur l'hommage à Johnny : « Les non-souchiens brillaient par leur absence »


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Joe Chip Joe Chip 12 décembre 2017 14:53

@Mahler

Le problème c’est que tu n’es pas objectif, tu veux démontrer une idée fixe au lieu de regarder les choses en face. Pas de métal en France ? Trust ? Gojira ? Loudblast ? Soggy ? Mutiilation ? Year of no light et bien d’autres qui ont connu le succès en France ou à l’international ? Par ailleurs nombre de groupes de metal devenus des classiques ont connu la reconnaissance en France avant même de percer aux USA (comme Dream Theater). 

Ce que tu dis sur le jazz est tout aussi faux ou réducteur.

Mais pourquoi vouloir à tout prix trouver des équivalents de Led Zeppelin ou AC/DC en France ? Les termes de la comparaison sont biaisés et ne peuvent donc conduire qu’à confirmer un certain nombre d’idées à priori et de constats négatifs sur la musique française. La scène musicale française ne peut pas être comparée à la scène américaine car les différents genres musicaux correspondent en France à des marchés de niche, alors qu’aux USA cela fait belle lurette que le metal est un produit "mainstream". Forcément, quand tu as 30 millions d’ados susceptibles d’être touchés par un genre musical d’un côté de l’Atlantique, et 3 millions de l’autre, les débouchés commerciaux, la signification culturelle et les possibilités scéniques offertes aux artistes ne sont pas les mêmes. En France, le marché est structuré pour laisser émerger des artistes de niche qui ont vocation à s’adresser à un auditoire spécifique, souvent très pointu et exigeant, ce qui a deux conséquences :

- une scène relativement avant-gardiste (cf mon propos ci-dessus sur le metal)  

- une production qualitative

Rien à voir avec les USA où la ménagère peut écouter du AC/DC en repassant son linge, effectivement.  

L’influence française dans la musique rock est subtile mais réelle. On pourrait en dire autant pour la BD, la SF, etc. Si la BD française n’est pas lue dans le monde entier, elle a durablement influencée les créateurs américains, tout particulièrement dans la science-fiction. On peut le nier pour satisfaire un masochisme culturel par ailleurs tout à fait franchouillard (on est nul, petit, dépassé, etc.) mais la réalité appréhendée à travers des données objectives (chiffres de vente, influence, exportation, etc.) est très différente, et raconte une autre histoire.

Tu fais un mauvais procès à la création française en lui reprochant à la fois d’être "américanisée" au sens le plus trival du terme (divertissement, consumérisme, etc.) et de ne pas être intégrée à un marché de masse (mainstream) encore une fois au sens américain du terme. Schizophrénie très française... 

Le seul aspect sur lequel je suis d’accord, c’est la musique classique, qui est restée en France confinée à la grande bourgeoisie (pour de multiples raisons culturelles et sociales). 


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