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Commentaire de JL

sur Pierre Jovanovic – Les effets dévastateurs de la planche à billets


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JL 6 février 2018 14:54

Le lien entre l’ancien Régime et notre dette est intéressant et mérite qu’on s’y attarde : il me paraît clair que cette répulsion vis-à-vis de la planche à billets, si elle est récente pour les Allemands, remonte à l’Ancien Régime en France et affecte plus particulièrement les nantis. Le Roi étant de la même classe sociale que les riches qui lui prêtaient, il ne pouvait pas recourir à un procédé inflationniste qui aurait trahi sa base.
 
En revanche, le recours à la planche à billet par un État démocratique est la hantise des riches d’aujourd’hui en ce qu’il constitue une redistribution parfois nécessaire pour éviter précisément de nouveaux désordres liés à de trop grandes injustices et trop de sacrifices demandés aux populations.
 
La parade toute récente que les riches ont trouvée pour contourner cette menace inflationniste a été de déposséder l’État démocratique de la possibilité de recourir à cette possibilité : avec ce droit de créer eux-mêmes la monnaie, ils possèdent le poison et l’antidote, l’arme et la carapace. Et l’État démocratique est ruiné dans les deux sens du terme : dans son pouvoir régulateur et dans ses caisses.
 
Les "premiers de cordée" ont la chose et son contraire, les "sherpas "ont la double peine.
 
Il faut dire et redire que, dans ce qui permet la plus-value réalisée par les entreprises, il y a l’utilisation de l’infrastructure dont elles profitent et qu’elles ne paient pas autrement que par les prélèvements. Imaginez vous une entreprise dans le désert, devant elle même créer ces infrastructures, gérer le capital humain qu’elle emploie, de la naissance à la mort. Faites les comptes !
 
Le pillage du Trésor public organisé par les vautours capitalistes est favorisé par les politiques félons qui empruntent sans compter pour alimenter cette curée obscène et criminelle. Comble dans l’ordure, cercle vicieux de chez vicieux, ils prennent prétexte de l’endettement des États qu’ils ont provoqué, pour ruiner toute velléité de protection sociale et de politique à long terme.
 
Après avoir pourri la moitié de l’État par la redistribution à l’envers dénoncée déjà en son temps par Michel Rocard, gabegie qui mène au chaos, ils ont entrepris d’en jeter la partie saine, à savoir la redistribution porteuse de progrès. Mais ceux-là n’ont que faire de la France et des Français.


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