@Gollum
C’est du pur opportunisme. Soral a d’abord essayé de se faire une place dans le petit milieu branché intello parisien dans les années 80, qui l’a apparemment rejeté. Puis il a adhéré au parti communiste et il a essayé de grimper par l’échelle syndicale. Ensuite ça a été le cinéma. A l’époque des abécédaires il paraît qu’il essayait d’entrer en loge (cf. tous les textes élogieux sur la révolution, la république, Robespierre, etc.) ce qui pourrait expliquer son attitude par la suite. Après son éviction définitive des médias, il a fait de l’entrisme au sein du FN où il a rapidement été repéré comme un fouteur de merde. Puis il y a eu les musulmans, les complotistes...
Aujourd’hui, il a sa petite clientèle chez les catholiques. Je vois ça plutôt comme une symbiose, une alliance de circonstances. Soral leur donne une visibilité médiatique, ils font tourner le petit commerce.
@Gaston Lagaffe
ER je sais pas, mais Soral je ne le crois plus du tout sincère depuis l’épisode de l’interdiction du spectacle de Dieudonné par le conseil constitutionnel.
C’est pareil pour moi, il y a quelques années j’étais dans une soirée avec un ami avec qui j’entretenais des relations difficiles depuis longtemps, à un moment la conversation est venue sur des sujets politiques clivants et je me suis retrouvé d’un seul coup dépeint en soralien extrémiste filant un mauvais coton. Croisant un type deux ans plus tard que je n’avais pas vu depuis des années, j’ai constaté à cette occasion que l’on m’avait fait une réputation de néonazi et je parle là de gens que je connaissais du lycée (de tendance gauchiste, je précise).
Idem dans la famille, défendant un jour NDA (qui n’est pas non plus ma tassé de thé) un oncle babyboomer fonctionnaire m’a rétorqué du tac au tac que le souverainisme c’était "comme Pétain et on sait comment cela finit".
Maintenant j’appelle ces personnes des "agents Smith", c’est à dire des familiers qui peuvent d’un seul coup être phagocyté par la matrice et se transformer en flic. Et je dis ça en étant une personne à l’expression toujours mesurée et circonspecte, alors les mecs qui balancent la purée complotiste dans les réunions familiales entre le fromage et le dessert, j’ose même pas imaginer.
A titre personnel je ne prends aucun pied secret à me faire traiter de nazi ou de pétainiste. Depuis lors j’ai fait mienne la maxime des aristocrates sous la Révolution "Pour vivre heureux vivons cachés" et je ne prends plus part à aucune conversation politique dans la vraie vie. Sous la Terreur - autrement dit le politiquement correct avec la guillotine - les gens avaient pris l’habitude de ne plus s’exprimer de manière franche en public, privilégiant les réunions en petits comités.
Par contre j’ai toujours évité de tomber dans le pavlovisme inversé du politiquement incorrect par principe ou de la critique hypocrite de la modernité (qui nous a prodigué tout le confort qui nous permet de nous exprimer au chaud derrière notre écran). Je me méfie des utopies de toute nature, il y aura toujours des baiseurs et des baisés, c’est la vie qui veut ça. Quand je vois des gens réfuter un fait objectif et établi sous le seul prétexte qu’il a été présenté par un média "mainstream" (fake neeeeeeeeewzzzzzzz), je suis quand même relativement inquiet sur l’avenir du pays. Le panurgisme n’est pas pas un antidote à la pensée unique.
Drac sur sa chaîne se fait régulièrement invectiver et insulter par des types qui lui reprochent de lire et critiquer des sources ’officielles" (journaliste, universitaire, etc.). A leurs yeux toute info qui n’a pas filtré à travers les sites dissidents est un mensonge d’Etat. Rien ne m’irrite plus à l’heure actuelle que tous ces individus paumés et crédules qui accréditent les idées les plus saugrenues et extrémistes sous prétexte qu’elles sont "politiquement incorrectes".
@Hieronymus
vous ne commenteriez pas autant E&R et ses acolytes si vous n’y étiez pas qq part attachés
Ce pseudo-argument est risible, les upérien l’adaptent aussi à toutes les sauces pour transformer les critiques visant Asselineau en brosse à reluire. Non, ce n’est pas parce que l’on critique quelque chose que l’on est "obsédé" à son sujet ou que l’on y est secrètement attaché.
Au contraire, je pense que le fait d’avoir été "client" d’ER il y a 5 ou 10 ans (pour ma part j’ai lâché définitivement l’affaire après la cagade de la liste antisioniste) ne fait qu’accrôtre l’irritation à l’égard de ce média.
Je n’ai jamais demandé à ce qu’ago devienne la caisse de résonance d’ER et de tous les zigotos délurés de la dissidence même si cela s’est un un peu arrangé depuis quelques temps (il faut dire qu’on pouvait difficilement tomber plus bas). A tout choisir, je préférerais que Soral prenne sa retraite médiatique une bonne fois pour toute au lieu de revenir périodiquement "brouiller les lignes" comme tu dis.
selon moi le principal mérite de E&R c’est de mettre un grand pied dans la fourmilière de ce politiquement correct qui finit par devenir complètement tyrannique et étouffant, E&R renverse la table, brouille les lignes, fout un joyeux bordel et ça permet de respirer un peu, pourvou qué ça dourre ..
Tu vois c’est exactement ce que je disais plus haut. Le politiquement correct était un vrai problème en 2002 quand l’expression politique était encore totalement vérrouillée. Depuis, il faut reconnaître que la situation a évolué et que le fait de dénoncer en 2018 le "politiquement correct" est souvent une posture de l’extrême-droite (ou autre). C’est ce conformisme du politiquement incorrect qui a produit l’affaire Menel et un tas de polémiques qui ont paradoxalement réactivé le politiquement correct dans les médias. Même la Morano, la mégère de LR peste désormais contre le "politiquement correct".
Quand dans une vidéo tu défends les circuits courts contre la grand distribution et que 5 mn plus loin tu te déclares "national-socialiste français", soit c’est de la perversité, soit c’est de la futilité. Soral est un sophiste adepte des réductions/inversions dialectiques et des antithèses saisissantes qui figent la pensée. Son mécanisme intellectuel est simpliste, c’est toujours la même chose, quel que soit le sujet envisagé. Dans un premier temps, il élimine toutes les nuances et toutes les subtilités pour réduire un problème à une opposition binaire et schématique, et dans un second temps il inverse dialectiquement les termes de la contradiction pour sidérer les esprits impressionnables et peu formés. C’est de l’esbroufe.
Ex que je cite de mémoire :
"En France tu fais verbaliser pour un oui ou un non, il n’y a plus de liberté. Mais tu vois, si je vais en Iran je peux boire une bière au volant et siffler une fille dans la rue, donc l’Iran en fait est une société plus libre que la nôtre".
Evidemment, tout est faux et caricaturé dans cette proposition, mais on voit que la conclusion à laquelle Soral arrive très rapidement est saisissante, et cela peut convenir à certaines personnes qui n’ont pas envie de s’embarrasser avec la complexité.
Tu peux prendre TOUS les sujets traités par Spral, c’est toujours la même gymnastique intellectuelle. Autant cela a donné un ou deux bons livres au début des années 2000 (son misère du désir était franchement pas mal mais ne se prenait pas trop au sérieux) autant c’est devenu un gimmick rouillé qu’il utilise à tort et à travers, comme un comique fatigué ayant toujours recours aux mêmes ficelles.